Publicité

Hôtel 20 Degrés Sud: des employés, une famille

22 juillet 2023, 22:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Hôtel 20 Degrés Sud: des employés, une famille

Une famille, deux frères et leur sœur, ont travaillé à 20 Degrés Sud, hôtel 5*, pendant de longues années et ont vu l’établissement hôtelier évoluer. Des employés passionnés par leur métier nous partagent leur dévouement. Ces habitants de Pointe-aux-Canonniers témoignent.

Lindley Thomen, Directeur général de 20 Degrés Sud

Cela a fait un an en juin 2023 que Lindley Thomen est le directeur général de 20 Degrés Sud. Il est ébloui de voir des familles comme celle des Puttea travailler dans cet hôtel. «Ils ont débuté et terminé leur vie professionnelle dans le même hôtel. Je pense que c’est au-delà d’un choix. Cela a été un bonheur de travailler pour une seule compagnie. Chacun trouve son bonheur. Moi j’ai trouvé mon bonheur en travaillant dans divers hôtels de Maurice et aussi à l’étranger et j’ai acquis des expériences ici et là. Eux, ils ont été fidèles à un hôtel.»

L’établissement hôtelier compte une centaine d’employés. La philosophie est, indique le directeur général, «bien s’occuper des employés pour qu’ils puissent bien s’occuper des clients». Lindley Thomen est d’avis «que les employés doivent avoir un sourire du cœur».

«Pour ce faire, il faut toucher leur cœur. Quand les employés ont le sourire, ils vont le transmettre à la clientèle et c’est cela qui fait vivre l’hôtellerie mauricienne. Les employés sont nécessaires pour les opérations. Je ne peux pas moi-même m’occuper de tous les clients de l’hôtel. Il faut que les gens aiment ce qu’ils font et cela dépend aussi du responsable et leur donner cette liberté de pouvoir s’exprimer et évoluer. Je suis le directeur de l’hôtel de par mes fonctions, oui, mais je me considère un peu comme le père de famille.»

Henri Putteea, 61 ans : «Les cocotiers de cette cour, je les ai mis en terre»

Henri Puttea a commencé à travailler très jeune, soit à l’âge de 16 ans. Il est qualifié de «plan ambulant» de l’établissement pour sa connaissance de toute la tuyauterie et du réseau de fils électriques. «Je suis une personne très active et dynamique. La preuve, je travaille toujours. Je suis toujours ‘fit’.» Il prévoit de continuer à travailler aussi longtemps qu’il le pourra. «Je ne pourrai pas rester sans rien faire.»

«Les cocotiers de cette cour, c’est moi qui les a mis en terre.» Au fil du temps, de jardinier, aimant bricoler, cet habitant de Pointe-aux-Canonniers a fini par avoir pour responsabilité la maintenance de l’hôtel. «Je me suis beaucoup dévoué à mon travail. Je n’ai pas souhaité changer d’endroit. J’ai connu les différents propriétaires et directeurs qui se sont succédé à l’hôtel. J’ai pu suivre des formations que l’hôtel a proposées. J’ai vu l’hôtel grandir et connaître des hauts et des bas comme le Covid-19 (…) Habitant tout près de l’hôtel, pendant la pandémie, je m’y rendais pour aider. Même si l’hôtel était fermé, il fallait s’en occuper», souligne Henri Puttea. «Passion et patience sont les maîtres mots de mon métier», déclare-t-il.

Christine Putteea, 65 ans : «J’aime que tout soit propre et bien rangé»

Cela fait quelques jours que Christine Putteea a pris sa retraite. Femme de chambre de profession, elle compte 36 ans de service dans cet établissement hôtelier. Elle a été primée employée du mois plus d’une fois. Responsable du bon ordre et de la propreté des chambres, des salles de bains et des sanitaires, un rôle primordial pour l’image d’un hôtel, Christine Putteea se qualifie de méticuleuse. Quand il s’agit de la propreté et du rangement, elle ne plaisante pas.

«Je suis passionnée par mon métier. J’aime que tout soit propre et bien rangé. Je sentais que mon travail était apprécié et j’ai eu beaucoup de satisfaction. Malgré les propositions pour être superviseure du département, je n’ai pas accepté. Ayant vu l’établissement hôtelier évoluer et le bon environnement de travail, je me suis attachée à l’hôtel. Habitant tout près, je m’y rends en 10 minutes de marche. C’est pratique.» Agée de 65 ans, Christine Putteea a décidé de prendre sa retraite pour pouvoir s’occuper de ses deux petits-enfants. «J’ai bien travaillé. Il est temps pour moi de profiter de ma retraite.»

Denis Putteea, 57 ans : «Il faut de la patience et surtout être passionné par ce qu’on fait»

«L’icône de l’hôtel». C’est ainsi que Denis Putteea est connu par ses collègues. Barman de profession, ayant un faible pour la musique et jouant aussi de la guitare, il se produit aussi à l’hôtel. «J’ai commencé à travailler à l’âge de 17 ans. J’ai vu l’hôtel évoluer. Ce qui a conduit à un attachement pour l’établissement hôtelier. Malgré les opportunités, je suis resté. J’aime mon travail et aussi l’hôtel. Il faut aimer ce qu’on fait.»

Il nous raconte qu’au début de la pandémie, il a eu très peur que tout soit perdu avec le secteur du tourisme à l’arrêt. Voyant le secteur reprendre avec les Mauriciens puis les touristes, il a été rassuré. Il relate, en souriant, qu’il a été à l’école hôtelière à l’âge de 42 ans. Une expérience qu’il n’oubliera pas. «J’ai eu l’occasion de faire des formations en Belgique et en France. Ce sont les opportunités que j’ai eues à travers l’hôtel.»

«J’ai commencé à travailler avec un salaire très bas mais je ne me suis pas découragé. Pour les réveillons et les fêtes, je n’ai pas été chez moi avec la famille. Alors que j’ai 30 ans de mariage. Ma femme et mes enfants comprenaient que je devais me rendre au travail. Il faut de la patience et surtout être passionné par ce qu’on fait.»

Les années marquantes de l’hôtel

1985 : Ouverture de l’hôtel sous le nom de Colonial Coconut.

2007 : L’établissement hôtelier commence à opérer sous le nom de 20 Degrés Sud.

2013 : L’hôtel 20 Degrés Sud devient membre de l’association Relais & Châteaux, une prestigieuse association regroupant 580 hôtels de luxe renommés pour leur cuisine et leur hospitalité.

Aujourd’hui, cet hôtel «adult only» est doté de 36 chambres et suites en cinq catégories, Charm, Beach Front, Suites, Austral Suite et Secret Suite. Chacune de ses chambres est unique. L’hôtel compte un mélange d’antiquités et de meubles provenant du décorateur belge Flamant Home Interiors qui donne une atmosphère chaleureuse.

En 2020, pendant la période de Covid-19, l’hôtel a été rénové. Cette année-ci, l’ouverture d’un nouveau restaurant axé sur la verdure de leur jardin, proposant une cuisine sans cuisson est prévue. Une rénovation complète de l’hôtel sera effectuée de juin à août 2024.
 

Post-Covid-19

<p>Quid de la reprise au niveau de l&rsquo;hôtel ? Pour Lindley Thomen, le directeur de l&rsquo;hotel, la reprise a été une opportunité de rénovations. <em>&laquo;La rénovation a été faite avec un minimum d&rsquo;investissements financiers mais avec beaucoup d&rsquo;investissements des employés afin être prêt pour .&raquo;</em></p>

<p>Aujourd&rsquo;hui, soit suivant le Covid-19, l&rsquo;hôtel opère à plein régime. De 70% à 80% d&rsquo;occupation. <em>&laquo;Nous ne sommes pas un hôtel avec un inventaire conséquent, néanmoins nous avons des chambres à vendre et nous arrivons à les vendre avec un taux d&rsquo;occupation très élevé.&raquo;</em></p>