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#CerfGate : les enquêteurs ne se décarcassent pas
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#CerfGate : les enquêteurs ne se décarcassent pas
Cela fait plus de cinq mois depuis que le #CerfGate – ou l’affaire Stag Party – est apparu au menu des scandales. Tout est parti d’un ranch sis à proximité du lieu de culte de Grand-Bassin et du pot-de-vin allégué dans l’octroi du bail de ce terrain. Depuis, l’enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour trouver ou interroger les présumés coupables piétine. Outre les dénonciateurs, le fonctionnaire Rajesh Ramnarain, interrogé et poursuivi pour trafic d’influence, a obtenu la liberté conditionnelle et à ce jour, il n’y a rien eu de plus. En attendant, la Private Prosecution du pandit Vivek Pursun contre le ministre Gobin et le Parliamentary Private Secretary (PPS) Dhaliah sera débattue en Cour suprême demain, lundi 24 juillet.
La fête du 12 septembre 2020 dans un ranch à proximité de Grand-Bassin reste un mystère, même si on a eu droit à quelques ‘morceaux’ d’informations. Selon les dénonciations faites à l’ICAC, une fête aurait eu lieu ce jour-là et le ministre Maneesh Gobin, une ancienne journaliste, le PPS Rajanah Dhaliah, le fonctionnaire Rajesh Ramnarain et un des whistleblowers, Ajay Jeetoo, auraient été présents. L’autre dénonciateur, Hans Keegan Etwaroo, a déclaré que le paiement d’une première tranche du pot-de-vin – d’un montant de Rs 300 000 – aurait été effectué quelques jours avant. Après plusieurs interrogatoires, mais pas des personnes présumées présentes à la fête et une descente des lieux en guise de reconstitution des faits au campement de chasse de Grand-Bassin sur le déroulement de la stag party, tout semble être au point mort. Bien que la convocation de Maneesh Gobin et de Rajanah Dhaliah pour interrogatoire under warning était une pièce importante de cette énigme, elle n’a pas eu lieu et les deux hommes se sont murés dans le silence.
Par ailleurs, l’ICAC met les bouchées doubles pour vérifier les téléphones portables de ceux ayant dénoncé cette affaire et déterminer comment les whistleblowers ont pu commettre un délit pour loger une accusation contre eux. Ajay Jeetoo et Keegan Etwaroo ont jusqu’ici fait plusieurs va-et-vient au triangle de Réduit. Ce dernier, ancien détenteur du bail du ranch construit sur un terrain de 250 hectares à Dayot et Mangin, a expliqué dans ses dépositions à l’ICAC comment, à plusieurs reprises, il aurait déboursé Rs 3,5 millions en guise de pot-devin destiné à un ministre et un PPS.
Le nominé politique et Principal Inspector au Registry of Associations, Rajesh Ramnarain, a été dénoncé comme l’intermédiaire de la transaction illicite, alors qu’Eco Deer Park Association est enregistrée auprès du même Registry. Entendu par l’ICAC, il avait au départ, demandé l’immunité pour coopérer avec les enquêteurs. Mais après consultation, la commission anti-corruption la lui a refusée et le poursuit pour trafic d’influence sous l’article 10 de la Prevention of Corruption Act (PoCA). Il lui est reproché d’avoir facilité l’octroi du bail du terrain de chasse à proximité de Grand-Bassin à Eco Deer Park Association. En effet, il aurait usé de son influence en tant que fonctionnaire pour être intermédiaire entre le corrupteur et les présumés corrompus…
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