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Examens du barreau pour 2022 | Taux d’échec élevé: manque de pratique et une mauvaise maîtrise des langues
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Examens du barreau pour 2022 | Taux d’échec élevé: manque de pratique et une mauvaise maîtrise des langues
Le Council for Vocational and Legal Education (CVLE) a pris connaissance du rapport des examinateurs pour les derniers examens du barreau pour 2022. Si le taux d’échec élevé d’année en année est expliqué par les membres du barreau et les étudiants même par un manque d’organisation, le CVLE donne, lui, d’autres raisons pour expliquer pourquoi ces centaines de jeunes qui prennent part aux examens chaque année n’arrivent pas à réussir. Dans leur rapport, les examinateurs évoquent un manque de pratique de ces aspirants hommes de loi qui n’arrivent pas à assimiler les principes de base de la profession.
Une mauvaise maîtrise de l’anglais et du français est aussi évoquée. «Another major stumbling block is the reiteration of standard clauses learned by heart, instead of adapting such clauses to specific situations presented in the questions», écrit le rapport.
Chaque année, c’est la déception parmi ces aspirants hommes de loi qui n’arrivent pas à comprendre pourquoi ils échouent. Si nombreux d’entre eux évoquaient plusieurs soucis, le manque de pratique est en effet l’un des problèmes qui perdurent. En effet, le rapport des examinateurs pour ces examens met en exergue le manque de pratique de ces candidats du système judiciaire et un manque de connaissance de base de la profession. «Many candidates were found to write overly theoretical responses to the practical questions posed in the context of vocational examinations, an approach which is more in line with examinations at undergraduate level», indique le rapport.
Programme bien plus allégé
Les examinateurs notent également que les candidats ont une mauvaise maîtrise des langues. Le rapport cite les recommandations de Lord Phillips qui avait mis l’accent sur l’importance d’une bonne maîtrise de l’anglais et du français afin que les candidats puissent s’exprimer couramment tant dans les épreuves écrites qu’orales. Ceci, disent-ils, est un critère très important pour les examens, surtout quand il s’agit des plaidoyers.
Les examinateurs notent également que les candidats sont perdus et n’arrivent pas à répondre aux questions de façon directe. Ainsi, le temps qui est alloué pour répondre aux questions ne suffit pas. Ils s’engagent dans de longues réponses qui, au bout du compte, ne sont pas pertinentes au sujet. «Vocational examinations are meant to test the candidate’s ability and competence to practice», soulignent les examinateurs.
Les candidats sont aussi prévenus que les lacunes en termes de plaidoiries et de présentation du sujet sont aussi un gros problème. «Knowledge of basic court etiquette fell short of the expected standards.» «Le présent examen n’a d’autre objectif que de tester la capacité du candidat à traiter efficacement et intelligemment les problématiques de ses clients s’il était amené à rejoindre la profession… C’est un examen pratique, ce qui implique une simulation de mise en situation réelle», écrit un examinateur.
À noter que les étudiants en droit disposent d’un programme bien plus allégé depuis la mise en pratique de certaines recommandations de Lord Phillips. Le HLC recommandait d’amender les règlements à la Law Practitioners Act afin de retirer certains sujets du cours, remanié pour les avocats. Il s’agit de la Commercial and Business Law, l’Administrative and Constitutional Law et l’Arbritation Law and Family Law, car considérées comme «pas pertinentes» en tant que préalables pour accéder au barreau.
Les prochains examens du barreau débutent ce 28 juillet.
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