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Décès de Reza Issack: adieux émouvants à un homme de conviction

27 juillet 2023, 11:00

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Décès de Reza Issack: adieux émouvants à un homme de conviction

Reza Issack n’est plus. L’ancien député travailliste, Parliamentary Parliamentary Secretary, lord-maire et journaliste est décédé hier matin à l’âge de 69 ans. Ses funérailles ont eu lieu au centre funéraire Al Ihsaan, à Plaine-Verte, centre qu’il a contribué à fonder et dont il a participé à l’inauguration.

Hormis son parcours professionnel passionnant et riche, Reza Issack était aussi un père de famille dévoué confie son fils Ziyad, qui a lui aussi choisi le métier de journaliste. «Pendant sa carrière politique, il n’est jamais intervenu pour nous accorder des faveurs. Au contraire, il nous a guidés en tant que papa pour nous aider à trouver notre propre voie, et il a toujours maintenu que les défis auxquels nous étions confrontés étaient destinés à nous apprendre des leçons de vie et qu’il fallait que nous les surmontions…»

La santé de l’ancien député rouge a commencé à se dégrader depuis quelque temps. Il avait été victime d’un malaise cardiaque en 2005. Et malgré son absence sur le terrain pendant la campagne électorale, il avait été élu comme député suppléant lors des élections. Ces derniers temps, il luttait contre des complications, dont le diabète, ce qui le fragilisait davantage. «Il s’est battu jusqu’à la fin. Mardi, il a confié à ma mère qu’il sentait qu’il n’allait pas s’en sortir. Mais il ne nous a jamais inquiétés et a toujours pris soin de lui. Hier, aux petites heures du matin, il nous a quittés…»

Zibya, sa fille, qui est enseignante, écrivaine et docteure en littératures francophones, a, elle, été inspirée par le courage de son père, qui avait à cœur de défendre la liberté d’expression. «Il a contribué de manière essentielle à maintenir en vie le journal The Star au fil des ans, et je chéris son courage de parler franchement des problèmes et de lutter pour que le droit à la liberté d’expression soit respecté, même après sa retraite politique. Il est ma source d’inspiration et bien que je m’engage sur ses traces, je ne pense pas pouvoir être comme lui un jour, parce qu’il était une personnalité unique», confie-t-elle d’une voix émue.

Plusieurs personnalités ont tenu à rendre un dernier hommage à Reza Issack, hier. Parmi, le président de la République, Pradeep Roopun. «Nous entretenions une profonde amitié. À plusieurs reprises, lorsqu’il a été confronté à des problèmes de santé, nous avons été là pour le soutenir. C’est triste de perdre un ami si proche.» Également présents : Arvin Boolell, Subhashnee Luchmun Roy, Alan Ganoo, Kenny Dhunnoo, Ken Arian, Yatin Varma, Neelkanth Dulloo et Rouben Mooroongapillay, entre autres.

Le départ de Reza Issack touche également de nombreux parents dont les enfants ont bénéficié de son enseignement au collège Bhujoharry. «Il a été un mentor pour mes enfants et nous a beaucoup aidés. Je me souviens qu’un jour, je lui ai dit que je voyageais, et de bon cœur, il m’a donné une somme d’argent et m’a dit de l’utiliser. Il était toujours prêt à aider tout le monde et était à l’écoute du peuple», nous dit une dame, pour dire au revoir à un homme qui, pour elle, symbolise les valeurs du dévouement et de l’intégrité…

Fleurs, pleurs, visages tristes. Personnalités et personnes anonymes lui ont rendu un dernier hommage hier, mercredi 26 juillet.

 

Riche parcours

<p>Reza Issack s&rsquo;est intéressé à la politique par le biais du journalisme. Il était en deuxième année de <em>Higher School Certificate</em>, au collège St Mary&rsquo;s, en 1972, quand il est contacté par le Dr Fakim, alors directeur de l&rsquo;hebdomadaire <em>&laquo;The Star&raquo;.</em> Le collégien commence par y envoyer des articles. À la fin de ses études, il rejoint l&rsquo;équipe rédactionnelle. C&rsquo;est cette collaboration qui le pousse à s&rsquo;intéresser à la situation politique. Reza Issack a par la suite dirigé le journal pendant plusieurs années. L&rsquo;ancien politicien a également travaillé comme enseignant au collège Bhujoharry. Depuis qu&rsquo;il s&rsquo;est éloigné de la politique, il consacrait son temps à son centre de formation à Curepipe.</p>

 

Ses dates 

<p>1972: Encore collégien, il collabore au journal &laquo;The Star&raquo;</p>

<p>1974: Il travaille comme enseignant et collaborateur de journal</p>

<p>1984: Devient rédacteur en chef de &laquo;The Star&raquo;</p>

<p>2000: Battu aux élections générales</p>

<p>2001: Élu conseiller municipal à Port-Louis 2005: Élu député de la circonscription n&deg;2</p>

<p>2005 &amp; 2006: Lord-maire</p>

<p>2010: Candidat à Rose-Hill&ndash;Stanley &ndash; Député correctif</p>

<p>2011: Secrétaire parlementaire privé.</p>