Publicité

Manque d’enseignants: un problème toujours inscrit au tableau

1 août 2023, 11:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Manque d’enseignants: un problème toujours inscrit au tableau

La dernière ligne droite pour les collégiens est entamée avec le début de ce troisième trimestre. S’il est considéré comme le plus court, ceux qui vont passer les examens du National Certificate of Education, du School Certificate et du Higher School Certificate devront être les plus appliqués. D’autant plus que certains ont dû faire face à un manque d’enseignants dans certaines matières. Une expérience que beaucoup souhaitent ne pas voir se renouveler.

Mettre les bouchées doubles pour compléter le cursus scolaire. Tel est le souhait de la Government Secondary School Teachers’ Union, exprimé par son président Yugeshwur Kisto. Il s’attend à ce que les jeunes maintiennent la performance encourageante observée depuis le début de l’année. «Pour ce dernier trimestre, nous attendons une amélioration continue de la performance des élèves, grâce aux efforts déployés par les enseignants et les élèves tout au long de l’année scolaire. Les enseignants s’engagent à fournir un travail pédagogique de qualité, en adaptant leurs méthodes d’enseignement pour répondre aux besoins individuels des élèves.»

Pour garantir le succès du programme d’études, l’union travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Éducation. «Nous espérons une coopération étroite pour faciliter la mise en œuvre réussie des programmes d’études. Nous souhaitons que le ministère fournisse les ressources nécessaires et un soutien continu aux enseignants, ce qui contribuera à améliorer l’expérience éducative globale des élèves.»

Les enseignants sont déterminés à prodiguer les meilleurs conseils en cette fin d’année, surtout à l’attention de ceux qui se préparent pour des examens déterminants pour la suite de leurs parcours. Yugeshwur Kisto exprime sa confiance dans l’engagement des enseignants : «Les enseignants sont déterminés à continuer à encourager et à motiver les élèves à donner le meilleur d’eux-mêmes dans leurs études. Nous restons fermement attachés à l’excellence académique et à l’épanouissement des collégiens, tout en travaillant en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes pour assurer une éducation de qualité et une préparation adéquate pour leur avenir.»

De son côté, l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) espère ne pas revivre la même situation l’année prochaine. En effet, le manque d’enseignants continue à peser sur plusieurs collèges comme l’a confié Arvind Bhojun, président de l’instance. «Je lance un appel au ministère de l’Education afin que nous n’ayons pas à revivre ce calvaire.» Selon lui, l’amendement stipulant que tous les enseignants doivent détenir un Postgraduate Certificat in Education (PGCE) a tout chamboulé. «Aujourd’hui, la Public Service Commission recrute les enseignants pour le secondaire. Et pour ce faire, elle se tourne vers ceux issus de collèges privés. Cela se traduit par une diminution du nombre de professeurs dans notre secteur.» C’est pourquoi il demande au ministère une extension moratoire de trois ans, permettant aux enseignants qui n’ont pas leur PGCE de l’obtenir tout en continuant à exercer. «Ils possèdent déjà l’expérience. Ils ont utilisé leurs compétences et leurs connaissances pour aider les jeunes. Il est essentiel de leur donner l’opportunité de continuer à travailler…»

Face à ce problème rencontré depuis le début de cette année, le président de l’UPSEE lance un appel à la ministre, lui demandant de s’entretenir avec le Mauritius Examinations Syndicate et Cambridge afin de réclamer une certaine flexibilité lors de la correction de certaines matières. Il s’explique : «Plusieurs professeurs ont vu leurs périodes libres réduites. Durant leur temps libre, ils vont aider les jeunes qui préparent des projets, comme dans les domaines des arts ou du design, pour ne citer que quelques-uns. De nombreux enseignants ont cherché à guider les élèves vers la réussite. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas pénaliser des innocents.» Comme pour la dérogation obtenue lors de la pandémie du Covid-19, il espère que son appel sera entendu.

Arvind Bhojun soutient que les collégiens ont ce dernier trimestre pour briller, en particulier ceux qui passent des examens importants. Il souligne que chaque cas est particulier : certains élèves devront travailler dur pour réussir, tandis que d’autres, même brillants, auront besoin d’être guidés pour éviter de devenir trop confiants.