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En cour intermédiaire aujourd’hui: Yogida Sawmynaden fait face à deux accusations de faux et usage de faux

7 août 2023, 09:00

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En cour intermédiaire aujourd’hui: Yogida Sawmynaden fait face à deux accusations de faux et usage de faux

Cette affaire d’emploi fictif sans salaire de Simla Kistnen par l’ex-ministre du Commerce traîne depuis novembre 2020. Elle est finalement entrée dans sa phase judiciaire. Avec le Directeur des poursuites publiques (DPP) comme protagoniste.

L’Independent Commission against Corruption, qui réagit normalement au quart de tour lorsqu’il s’agit d’opposants au pouvoir, n’a même pas convoqué l’ex-ministre Yogida Sawmynaden après la déposition de Simla Kistnen en novembre 2020, en compagnie de Mᵉˢ Rama Valayden, Sanjeev Teeluckdharry et Anoop Goodarry, concernant l’affaire de Constituency Clerk. Ne voyant rien venir, Simla Kistnen déposera une première Private Prosecution, le 21 décembre 2020, contre Sawmynaden. Qui sera classée pour vice de forme. Une deuxième connaîtra le même sort. 

Calmos ! 
Ce n’est que le 16 septembre 2022, soit presque deux ans après la déposition de Simla Kistnen, que la police se décidera à convoquer Yogida Sawmynaden pour enregistrer sa version des faits, et cela, semble-t-il, après des recommandations du DPP à la suite de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen. Le DPP recommandera également des enquêtes approfondies sur la mort de Kistnen. Mais il est clair que la police veut calmer les esprits en s’attaquant au volet emploi fictif. 

La défense de l’ex-ministre, telle qu’elle a été fuitée à la presse, serait qu’il payait bien Simla Kistnen mais par le biais de Soopramanien Kistnen, qui n’est plus là pour le confirmer ou l’infirmer. Après plusieurs mois, Yogida Sawmynaden sera à nouveau présent aux Casernes centrales, le 29 mai 2023, et cela, après l’intervention du DPP qui a décidé de l’inculper pour faux et usage de faux. Cependant, l’ex-ministre ressortira assez vite du bureau du Central Crime Investigation Department (CCID), en expliquant qu’il a soulevé un point de droit face aux enquêteurs qui ont visiblement tranché en sa faveur en le laissant repartir libre. On ne sait pas quel est ce point soulevé par Yogida Sawmynaden. En tout cas, cette objection fera tiquer de nombreux légistes. 

Le 23 juin 2023, il sera à nouveau convoqué aux Casernes, mais il soulèvera encore une fois un point de droit – comme en cour – et auquel, encore une fois, la police n’aura pas «objecté». Cette fois-ci, on sait de quel point il s’agit : Yogida Sawmynaden aurait protesté que les nouvelles charges provisoires (recommandées par le DPP, NdlR) avaient changé depuis son dernier interrogatoire. Et rebelote, les policiers l’ont laissé repartir sans aucune charge. 

Inculpation en catimini ? 
On ne sait pas ce qui s’est passé depuis le 29 mai 2023 ; si Yogida Sawmynaden a été convoqué par le CCID sans que personne ne le sache. Ou avait-t-il été déjà inculpé formellement, le 29 mai ou le 23 juin 2023, mais laissé libre ? C’est l’ex-ministre qui avait fait une déclaration à propos d’un point de droit soulevé, son avocat n’ayant rien déclaré de tel le 29 mai 2023. Ce qui est sûr, c’est qu’il paraît aujourd’hui en cour intermédiaire pour répondre de ces nouvelles accusations de faux et usage de faux. On saura aujourd’hui quand Yogida Sawmynaden a été inculpé. On apprend que Simla Kistnen et Mᵉ Rama Valayden seront présents à l’audience. 

À savoir que, parallèlement à ce procès au pénal, l’ex-ministre se défend actuellement face à une plainte au civil venant de Simla Kistnen qui lui réclame Rs 50 millions de dommages après son enregistrement à son insu par le ministre comme Constituency Clerk, pour lequel elle n’a jamais reçu de salaires. Cet enregistrement, dit-elle dans sa plainte, l’a empêchée de bénéficier de l’aide de l’État durant le Covid. À l’appel de l’affaire devant la Master’s Court, le 25 juillet 2023, son avoué a demandé un renvoi en raison du procès au pénal. Renvoi auquel Mᵉ Pazhany Rangasamy, avoué de Simla Kistnen, a objecté en arguant que les deux affaires ne sont pas liées et que l’une n’empêche pas l’autre. Ce procès reprendra le 21 septembre.