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Meurtre de sa mère: Vidoor Mungrah suspecté d’avoir maquillé le crime
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Meurtre de sa mère: Vidoor Mungrah suspecté d’avoir maquillé le crime
- Un marteau retrouvé sur place
Vidoor Mungrah, 33 ans, fils de Madoomuttee Mungrah, femme de 62 ans, dont le cadavre calciné a été retrouvé dans sa maison dimanche dernier, a été arrêté pour le meurtre de sa mère par des éléments de la Major Crime Investigation Team (MCIT) du Sud, dirigés par le surintendant Ghoorah. Une accusation provisoire de meurtre a d’ailleurs été retenue contre lui. Il a comparu devant le tribunal de Mahébourg, hier lundi 7 août.
Son interrogatoire n’a pas encore démarré mais les enquêteurs le soupçonnent d’être l’auteur de cet odieux crime et d’avoir maquillé le meurtre de sa mère en incendie car l’autopsie a révélé que la victime est morte d’une fracture du crâne et dans d’atroces souffrances en raison de brûlures intenses sur les ossements et le bassin.
Vidoor Mungrah n’est pas un homme sans histoire. Il a des antécédents policiers. En effet, il a été plusieurs fois arrêté dans le passé pour possession de drogue et pour vols. Il est d’ailleurs un usager de drogue et figure sur le programme de méthadone. Selon nos informations, il était toujours à court d’argent et ne manquait pas de harceler quotidiennement sa mère pour qu’elle lui donne des sous. Ils se disputaient souvent mais sa mère lui pardonnait toujours. Il ne travaillait pas et quémandait de l’argent «pour li casse so yen».
Plusieurs unités de la police, à savoir les éléments du Scene of Crime Office, les policiers de la MCIT, ceux de la Criminal Investigation Department de Mahébourg, ainsi que le chien policier, ont effectué une battue, hier, en compagnie du présumé suspect. Un marteau a été découvert sur place. Un scénario possible, selon les policiers, c’est qu’une énième dispute aurait éclaté entre mère et fils au sujet de l’argent. Ce dernier serait entré dans une colère noire et aurait assommé sa mère à coups de marteau. Afin de dissimuler son crime, il aurait mis le feu à la chambre de de la victime et aurait téléphoné aux pompiers deux heures après que celle-ci a été complètement brûlée.
Selon le voisinage, cela faisait un moment que Madoomuttee Mungrah vivait seule dans une maison que son époux avait rachetée d’une de ses nièces car c’était une cour familiale. La sexagénaire, qui vivait séparée de son mari, aimait sa tranquillité mais il n’empêche qu’elle continuait à s’occuper de son mari et même de son fils toxicomane. «Bien qu’elle ait vécu dans une maison séparée, elle ne les avait pas abandonnés. Elle cuisinait chaque jour pour eux. Elle avait de bonnes relations avec son mari mais seul son fils lui causait des soucis car il se disputait trop avec elle», raconte un proche.
Le corps calciné de Madoomuttee Mungrah a été retrouvé dans sa maison à Ville-Noire aux petites heures du matin, le dimanche 6 août. L’enquête, qui était initialement entre les mains des policiers de la CID de Mahébourg, a été transmise à ceux de la MCIT. Le mari de la victime a aussi été interrogé mais il a affirmé qu’il dormait au moment du drame. Il a confirmé qu’il y avait de fréquentes disputes entre son fils et sa défunte épouse.
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