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Le couple Peytavy: quand le vin français rencontre la touche mauricienne

8 août 2023, 21:00

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Le couple Peytavy: quand le vin français rencontre la touche mauricienne

Elle a quitté son pays pour poursuivre ses études en France. Et c’est l’amour qui a chamboulé sa carrière. Aujourd’hui, cette jeune Mauricienne, Stéphanie Peytavy, vit un rêve aux côtés de son époux, Philippe, dans leur vignoble, le Clos de l’Amandaie, situé dans la région du Languedoc, non loin de la mer Méditerranée.

Comme le disait Marcel Pagnol : «Quand le vin est tiré, il faut le boire, surtout s’il est bon.» Et justement, le bon vin est la spécialité du couple Peytavy, Philippe et Stéphanie. Cette dernière, d’origine mauricienne, a non seulement eu le coup de foudre pour son époux, mais également pour sa passion pour la viticulture. Au Clos de l’Amandaie, dans la commune d’Aumelas, leur réputation est déjà faite, d’autant plus que ce couple n’en est pas à son premier millésime. «Nous avons fait notre vingtième millésime en 2022. Nous avons commencé en 2002», confie Stéphanie Peytavy. 

Leur domaine, ils en sont propriétaires depuis cinq générations, et le travail ne leur a jamais fait peur. «Nous récoltons nos raisins que nous transformons par la suite en vin. Nous sommes également associés à sept vignerons», ajoute-t-elle. Pourtant, lorsque Stéphanie est partie dans l’Hexagone pour poursuivre ses études en commerce international et ressources humaines, elle ne pensait pas qu’elle allait se retrouver dans un secteur complètement méconnu pour elle. «À Maurice, nous sommes plus familiers avec la bière et le rhum. En tout cas, au contact de mon époux, j’ai entamé une formation dans une université spécialisée dans le vin, passant de la simple dégustation à une réelle connaissance des vins de qualité.» 

Un champ à perte de vue, le Clos de l’Amandaie se situe dans la région du Languedoc. © Guillaume Horcajuelo 

Par la suite, alors que le couple s’est lancé dans la fabrication de son propre vin sur ses terres (auparavant, ils se rendaient à la coopérative pour le faire), il leur a fallu créer une image qui leur était propre. C’est à ce moment-là que le travail de Stéphanie a porté ses fruits. «Nos vins portent l’influence de notre multiculturalisme à Maurice», explique-t-elle. Récemment de passage à Maurice, elle remarque que les Mauriciens commencent également à s’intéresser au domaine de la dégustation de vin. «Je constate que l’on importe beaucoup de vins en provenance d’Afrique du Sud et d’Australie.» 

Pourtant, elle ne veut pas négliger de faire découvrir son travail réalisé en France aux locaux. «Nous y travaillons. Cela repose entre les mains de ma filleule et de son époux. Ils vont le commercialiser avec notre appui. Nous allons les aider en partageant notre savoir-faire.» C’est toute une histoire de famille. En quoi le vin produit au Clos de l’Amandaie diffère-til des autres ? «Tout d’abord, nous sommes profondément engagés envers l’écologie, et cela se reflète dans nos produits. Nous privilégions la qualité à la quantité, et nous cherchons constamment à nous améliorer. Notre démarche est axée sur l’élégance et la finesse, plutôt que sur une extraction massive. Nos vins se distinguent par leur douceur et leur texture soyeuse», confie notre interlocutrice. 

Un champ à perte de vue, le Clos de l’Amandaie se situe dans la région du Languedoc. © Guillaume Horcajuelo 

Ce qui est certain, les cuvées se démarquent des autres et sont produites sans sulfite. «Cela fait 20 ans que nous produisons du vin. Nous avons acquis une reconnaissance dans la région du Languedoc et nous participons également à des concours. Nos vins ont même été servis à des tables étoilées, ce qui est une grande fierté pour nous.» 

Pour faire tourner leur entreprise, le couple Peytavy peut compter sur leurs quatre employés. «Mes beaux-parents viennent aussi souvent prêter main-forte.» À noter que, année après année, le Clos de l’Amandaie produit au moins 100 000 bouteilles. «Récemment, nous avons lancé un pétillant naturel. Et les premiers retours sont déjà positifs.» Pour goûter à ces délicieux vins, il faudra patienter jusqu’à la fin de cette année, une fois que les démarches administratives seront complétées.