Les hommes de loi de l’organisation non gouvernementale (ONG) écologiste Eco-Sud ont déjà préparé une Plaint with Summons (PWS) pour demander réparation suite aux dommages environnementaux et économiques causés par le naufrage du Wakashio, en juillet 2020. Cependant, Eco-Sud ne sait comment servir la plainte par huissier aux quatre parties japonaises concernées. Ces dernières n’ont pas voulu nommer un représentant pour réceptionner les documents, selon l’ONG.

Les écologistes se sont donc tournés, le 31 juillet, vers l’ambassade du Japon à Maurice, requérant son aide pour signifier cette plainte aux parties concernées. Or, l’ambassade ne lui a pas répondu ni même transmis un accusé de réception. 

L’express a envoyé un email à l’ambassade, le 8 août, pour s’enquérir du sort de la demande d’Eco-Sud. N’ayant reçu aucune réponse, nous avons téléphoné à l’ambassade où on nous a informés que le premier secrétaire de l’ambassade qui s’occupe de ce dossier reviendra vers nous dans les jours à venir.

Un homme de loi, que nous avons interrogé, ne comprend pas le silence de l’ambassadeur : «Son Excellence trouve pourtant le temps de faire des démonstrations de cuisine japonaise alors que pour cette affaire importante, il joue aux abonnés absents ou occupés !»

Par ailleurs, nous apprenons que le cabinet Dentons de M^e Robin Mardemootoo a pu, lui, servir sa plainte aux parties japonaises. Dentons représente les intérêts de 1 769 citoyens mauriciens, la plupart habitant le Sud-Est et qui ont subi des dommages lors du naufrage du Wakashio. Nous ne savons pas comment Dentons a pu faire signifier sa plainte aux entités japonaises.