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Blanchiment d’argent: un homme d’affaires malgache et son fils jugés coupables
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Blanchiment d’argent: un homme d’affaires malgache et son fils jugés coupables
Poursuivis devant la cour intermédiaire pour blanchiment d’argent et usage de faux, deux ressortissants malgaches, un homme d’affaires et son fils, un étudiant, ont été jugés coupables. Dans un jugement rendu hier, le magistrat Alvin Joypaul a conclu que Henri Gabriel Rabenantenaina et Yassir Mamod Rabenantenaina avaient en leur possession une grosse somme d’argent, des lingots d’or et des bijoux qui n’avaient pas été déclarés à la douane à leur arrivée à l’aéroport. Les deux qui étaient en transit à Maurice pour se rendre à La Réunion avaient plaidé non coupables.
Henri Gabriel Rabenantenaina, âgé de 58 ans, avait été arrêté à l’aéroport en 2019 avec une somme de 30 000 euros, 16 lingots d’or, onze bracelets en or, une paire de pendentifs en or, un collier en or, deux bracelets en or et une bague en or. Son fils Yassir Mamod Rabenantenaina avait lui en sa possession une somme de 30 000 euros, 7800 USD et 29 lingots d’or. Les deux étaient aussi poursuivis pour avoir falsifié un document certifiant qu’ils avaient l’autorisation de transporter les lingots d’or et les bijoux.
Selon la version des douaniers en cour, Henri Gabriel Rabenantenaina et Yassir Mamod Rabenantenaina, étant des passagers en transit, avaient été guidés par le personnel de l’aéroport vers le hall de départ. Ils avaient fait scanner leurs bagages et s’étaient rendus dans la zone désignée située à l’aéroport pour attendre le prochain vol. Au comptoir des douanes, où les passagers sont tenus de remplir des formulaires de transaction transfrontalière (CDF) concernant le transport de devises supérieures à Rs 500 000, les deux n’avaient fait aucune déclaration. Les officiers de la douane, qui avaient obtenus des informations que des passagers voyageaient avec des devises non déclarées, devaient alors les fouiller. C’est là qu’ils avaient découvert l’argent, les lingots d’or et les bijoux. Les deux Malgaches avaient présenté des documents pour démontrer qu’ils avaient l’autorisation de les transporter.
Pour leur défense, l’homme d’affaires avait affirmé que les lingots d’or, les bijoux et les devises étrangères ne provenaient pas d’activités illégales mais de sources légitimes et qu’ils les transportaient dans le cadre d’un voyage d’affaires à Dubaï. Henri Gabriel Rabenantenaina avait expliqué qu’il est bijoutier à Madagascar et que son fils l’accompagne souvent lors de voyages d’affaires.
Dans son arrêt, le magistrat Alvin Joypaul a conclu que d’après les éléments de preuve apportés par l’accusation, les deux accusés n’avaient pas l’intention de déclarer les devises, et que l’or et les bijoux étaient transportés sans l’autorisation des autorités malgaches. «La Cour peut conclure que les deux accusés étaient en possession de biens dérivés d’activités illégales», a souligné le magistrat. La sentence sera rendue ultérieurement.
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