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Falsification de son acte de décès: un quinquagénaire recouvre son état civil après six ans
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Falsification de son acte de décès: un quinquagénaire recouvre son état civil après six ans
Dans un jugement rendu mercredi en Cour suprême, la juge Karuna Gunesh-Balaghee a ordonné que le registre de l’État civil soit rectifié afin que Pradeep Puthyah n’y figure plus comme décédé. Ce chauffeur de 50 ans avait, en effet, simulé son décès en 2017 pour toucher une prime d’assurance de Rs 10 M…
Dans son affidavit, cet habitant de l’Espérance-Trebuchet a expliqué que sa femme était une patiente en cardiologie et avait été sous dialyse pendant environ 12 ans avant une transplantation en Afrique du Sud, ce qui lui aurait couté environ Rs 3 M. Pradeep Puthyah percevait à cette époque un salaire mensuel de Rs 13 500, ce qui était largement insuffisant pour couvrir ces frais médicaux. Il n’avait pas d’économies non plus. Ainsi, en juin 2017, il a fabriqué un faux certificat de décès pour faire croire qu’il était décédé le 14 juin 2017 à Chemin Pavé, Cap-Malheureux.
Le quinquagénaire affirme avoir déclaré et enregistré son propre décès afin de toucher la police d’assurance-vie qu’il avait contractée auprès de La Prudence Mauricienne Assurances Ltée. Il avait l’intention d’utiliser les fonds pour financer les frais médicaux de sa femme. Mais son épouse est décédée le 18 juillet 2017 et il n’a jamais reçu l’argent. Il dit avoir agi par désespoir en raison des problèmes de santé de son épouse. La juge Karuna Gunesh-Balaghee a fait ressortir que ce type de comportement ne peut être toléré. Cependant, elle a ordonné que son statut civil soit rectifié car une personne vivante ne peut être considérée comme morte.
Pourquoi l’affaire avait-elle été rayée ?
Cette affaire soulève néanmoins plusieurs questions car, en octobre 2017, le Central Crime Investigation Department avait arrêté Pradeep Puthyah après que des officiers de la compagnie d’assurances ont découvert la supercherie. De plus, le suspect était connu aux Casernes centrales comme un gros parieur sur les courses hippiques. Le 14 juillet 2017, il s’était présenté dans une branche de la compagnie d’assurances, à Flacq, avec de faux documents, dont le certificat de décès trafiqué portant la signature d’un médecin et le contrat d’assurance. Aux employés qui l’avaient interrogé sur place, il avait dit qu’il s’appelait Bikram J. Il aurait ainsi usurpé l’identité de cette personne pour mener les employés en bateau.
Mais ces derniers ont envoyé sa demande à la maison-mère, à Port-Louis, aux fins de vérification. Les responsables s’étaient rendus compte qu’ils étaient en présence d’un faux acte de décès et le vrai Bikram J. leur avait déclaré qu’il ne s’était jamais rendu à leur bureau de Flacq. Des charges provisoires d’usurpation d’identité et de falsification des documents avaient alors été émises contre Pradeep Puthyah. Ce qui intrigue, c’est que bien qu’il eût avoué son crime, le tribunal de Flacq avait rayé les charges provisoires contre lui en septembre 2021. Dans l’affidavit en Cour suprême, Pradeep Puthyah a fait une fois de plus son mea culpa, mais aucune action n’a été prise.
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