Après la manifestation du 30 juin dans les rues de la capitale pour contester la maltraitance envers les singes, les activistes reviennent à la charge. Le front est composé d’Ivor Tan Yan, de Linley Moothien et de Christian Bernard. Et, pour la première fois depuis l’annonce de cette lutte, ils ont affiché les photos des fermes qu’ils ont découvertes après avoir mené des enquêtes à travers l’île. 

«Nous avons désormais un dossier solide», a expliqué Linley Moothien. Il a aussi précisé qu’après sa plainte au poste de police de Vacoas, en compagnie de son homme de loi, Mᵉ José Moirt, il a été victime de représailles. «Nou finn gagn bann call mé osi komisér lapolis finn demann nou bann foto. Nou finn avoyé mem zour. Mé pa finn tann nanié apré.» Afin de consolider la lutte, les activistes ont envoyé des correspondances, notamment aux différents partis politiques de l’opposition, au cardinal Maurice Piat, au nouvel évêque Jean-Michaël Durhône, mais aussi au père Jocelyn Grégoire, qui aurait exprimé son soutien dans ce combat. 

Ivor Tan Yan a démarré par des remerciements aux membres de l’opposition, mais aussi à ceux qui ont participé à la manifestation. Néanmoins, il s’est dit choqué par la situation et l’inaction de certaines autorités. «Nou pa bann sadik ki res koumsa mem kan trouv pé tortir zanimo. Nou pa bann sadik nou», a-t-il déclaré, égratignant au passage les associations socio culturelles qui, selon lui, considèrent que le combat que mènent les activistes contre la maltraitance des singes a des attraits politiques. 

Les activistes comptent prochainement écrire aux instances internationales pour les alerter de la situation des singes à Maurice.