Publicité
Victime de maltraitance : Keyla, 2 ans, retrouve les bras de sa maman…
Par
Partager cet article
Victime de maltraitance : Keyla, 2 ans, retrouve les bras de sa maman…
Toxicomane, Mylène veut changer pour sa fille
Vive émotion. Des larmes de joie ont marqué les retrouvailles tant attendues entre Mylène et sa fille Keyla, âgée de deux ans. Cette séparation a duré presque deux mois, depuis le mois de juin, lorsque la trentenaire s’est rendue dans un centre de désintoxication. Elle avait laissé sa fille sous la garde d’un couple d’amis, en qui elle avait confiance ; mais ceux-ci ont maltraité l’enfant. La Child Development Unit (CDU) avait émis une ordonnance d’urgence et Keyla avait été admise à l’hôpital. Depuis, Mylène, maman courage, a mené une bataille acharnée pour retrouver son «bébé»…
«Pa ti fasil ditou... Mais du fond du cœur, je remercie les agents de la CDU, qui m’ont beaucoup aidée. Je remercie tous ceux qui ont été présents pour moi. Être séparée de mon enfant et ne pas pouvoir m’approcher d’elle a été l’un des moments les plus difficiles de ma vie», confie d’une voix brisée l’habitante de Roche-Bois. C’est jeudi, après une nouvelle comparution devant la magistrate au tribunal, qu’elle apprend que Keyla lui sera enfin rendue, qu’elle pourra enfin la serrer dans ses bras de nouveau «Mes larmes n’ont cessé de couler. J’ai toujours gardé confiance qu’on me la rendrait. Les agents de la CDU avaient également effectué des visites à notre domicile», déclare-t-elle en pleurs. Le même jour, vers 15 h 30, un policier du poste de police de Baie-du-Tombeau lui demande de se rendre au commissariat, où l’attend sa fille…. «Ce fut un moment extrêmement émouvant. Je l’ai prise dans mes bras et nous sommes restées ainsi pendant un long moment. Cela faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas tenue dans mes bras. Elle était tellement heureuse de me voir», raconte Mylène.
Une fois chez elles, la petite a rapidement retrouvé ses repères. Elle a commencé à chercher ses frères et sœurs. «Elle était tellement à l’aise à la maison.» Le vendredi, la mère et la fille ont passé la journée ensemble. Elles se sont rendues dans un centre commercial où Mylène a acheté toutes les friandises que la petite aime pour lui faire plaisir. «Le soir, alors que nous étions toutes les deux, elle a soudainement évoqué le couple, en me disant qu’ils l’avaient frappée. Je l’ai arrêtée en lui disant que tout cela appartenait désormais au passé et que jamais plus nous ne serons séparées…» Cette maman, malmenée par la vie, avoue avoir fait de mauvais choix. Mais elle est plus que jamais déterminée à vaincre ses anciens démons. Elle continue son traitement de désintoxication au Centre Idrice Goomany, à Plaine-Verte.
Mylène était en cure et devait en fait y rester pendant six mois. Au onzième jour de son séjour, elle a appris que sa fille, confiée à des amis proches, avait été hospitalisée. Désespérée, elle a quitté le centre et a été bouleversée en apprenant les mauvais traitements infligés à sa petite. C’est la fille aînée du couple qui a signalé ces abus. Lors de son interrogatoire, l’adolescente a expliqué que Keyla n’était pas changée pendant des jours et qu’elle était forcée de manger ses excréments lorsqu’elle faisait ses besoins. Si elle vomissait, on la forçait à remanger ce qu’elle avait régurgité. Elle a également déclaré que son père frappait l’enfant à l’aide d’une règle en métal chauffée et la brûlait avec des cigarettes... Le couple avait même plongé sa tête dans un aquarium. Cependant, lors de leur arrestation et de leur interrogatoire, le couple a nié les accusations. Les deux ont été traduits en justice pour maltraitance d’enfant et ont été libérés après avoir versé une caution de Rs 6 500 chacun.
C’est en l’entourant d’amour que Mylène compte panser les plaies de sa petite Keyla. La vie leur donne une seconde chance, dit-elle, et elle compte tout faire pour la saisir…
Publicité
Les plus récents