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Hippisme - Jean Tony Petit-Petit: l’homme au grand cœur
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Hippisme - Jean Tony Petit-Petit: l’homme au grand cœur
Bien qu’il ne soit pas une figure centrale de l’industrie hippique, il est important de connaître Jean Tony Petit-Petit… Il faut souligner d’emblée que sans la contribution de cet homme de 49 ans, la vie des journalistes au Champ-de-Mars aurait été bien plus difficile. Mais qui est-il vraiment ? En quoi est-il si essentiel au bon déroulement de la routine matinale des chroniqueurs hippiques ?
Commençons par comprendre le contexte de cet article. Être présent à l’entraînement matinal au Champ-de-Mars à 5 heures n’est pas chose aisée depuis le retrait du Mauritius Turf Club (MTC) de la scène hippique. Auparavant, assister à l’entraînement dans les loges du MTC, entre trois murs et une ouverture donnant sur la piste, était un confort royal. Même la simple possibilité de se protéger des intempéries aurait été suffisante...
Bien que People’s Turf PLC (PTP), suite à une demande des journalistes de l’express, ait pris des mesures pour abriter les habitués de l’entraînement dans les gradins, il est regrettable que plus d’efforts n’aient pas été déployés. Actuellement, nous sommes contraints d’occuper la cabane en tôle construite par l’entraîneur Shirish Narang pour assister à l’entraînement. Les conditions actuelles sont tout simplement épouvantables en hiver. Perchés sur la dernière marche des gradins, nous sommes exposés aux vents glaciaux. L’odeur du foin en bas des gradins irrite nos sinus. Les pluies, fréquentes cette année en hiver, nous trempent jsuqu’aux os. Aucune source d’éclairage sous cette cabane ! Nous sommes plongés dans l’obscurité totale. «Nitin mett enn kout lalimyer portab pu kav gété ki pé ekrir», s’exclame-ton jusqu’à l’arrivée des premières lueurs de l’aube, vers 6 h 20. Quelques membres de la Côte-d’Or International Racecourse and Entertainment Complex Ltd (COIREC) avaient pourtant promis de fournir un minimum de confort aux journalistes et à tous ceux qui assistent à l’entraînement, mais rien n’a été fait jusqu’à présent, malgré le fait que nous soyons mi-saison.
C’est là qu’intervient Jean Tony Petit-Petit. Initialement discret le matin, il a peu à peu noué une sincère amitié avec tout le monde. Il est important de noter que Tony n’est pas inconnu, car il a été le mécanicien en chef du MTC pendant plus de 30 ans. Marié et père de deux filles, il habite et a grandi à Pailles, où il gère un garage. Tony a connu les moteurs des voitures de presque tous les jockeys ayant foulé la piste du Champ-de-Mars.
Il nous explique que sa passion pour les courses l’a envahi lorsqu’il réparait la Renault 12 du jockey Houdalakis Lucky chez lui dans les années 80. En évoquant ses débuts dans le monde hippique, il mentionne des chevaux tels que Stone Craft, Dead Line et Roll The Dice, tous de l’écurie Fok, ainsi que Walter Mitty de l’écurie Gujadhur.
«Vidé Tony !»
Tony arrive au Champ-de-Mars à 4 h 30, il est le premier sur les gradins. Il allume les projecteurs éclairant la piste des gradins. Sans ces projecteurs, impossible de voir qui s’entraîne sur la piste avant le lever du jour. Il installe également deux petits projecteurs sous la cabane des journalistes, des appareils rechargeables qu’il a achetés lui-même. Café et biscuits sont également offerts par Tony ! «Vidé Tony !» lance Nitin Leckraj, qui, au passage, a du mal à supporter le froid. L’auteur de ces lignes a même eu la chance d’utiliser le «liniman sinwa» de Tony pour apaiser son allergie au foin !
Tony, ancien du MTC donc, avoue être la cible de quelques railleries. «To travay ar PTP aster ? To enn chatwa! To rod tuyo ar zournalis!» Néanmoins, Tony n’a jamais quémandé quoi que ce soit, et cela malgré son grand cœur et sa générosité bien connus dans sa localité. Il apprécie l’atmosphère matinale sur les gradins. «Voir et commenter la forme des chevaux qui s’entraînent demeure un plaisir. Je viens ici pour m’amuser un peu, sans plus. Je ne demande à personne de jouer avec moi ou de ne pas jouer...»
Par ailleurs, Jean Tony Petit-Petit n’a jamais assisté à une course à PTP. Cela changera grâce à l’invitation de Thierry Ng, journaliste à PTP, qui partage avec les journalistes de l’express et d’autres rédactions le compte rendu des galops. Notre interlocuteur le dit sans détour : «Il était impossible de vivre ce genre de moments avec les journalistes dans les loges du MTC.» Cela, alors qu’il travaillait avec eux depuis 30 ans ! À PTP, dit-il, «c’est différent en raison d’une ouverture plus généreuse. Ils sont plus sympathiques», ajoute-t-il sans oublier de souligner que le MTC reste excellent dans l’organisation des courses.
Tony ne perçoit aucun salaire de PTP ni de quiconque. Connu pour sa générosité et son grand cœur, il s’efforce de rendre la vie des journalistes, ainsi que celle des quelques personnes assistant aux séances matinales, moins pénible. Pour ce faire, il s’est volontiers substitué à la COIREC...
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