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Classée 36e plus belle plage au monde: Le Morne, tout sauf terne
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Classée 36e plus belle plage au monde: Le Morne, tout sauf terne
L’île Maurice est souvent surnommée «l’île paradis» par de nombreux voyageurs. En figurant parmi les 50 plus belles plages du monde dans le classement de Big 7 Travel, celle du Morne ne fait que se montrer à la hauteur de cette réputation. Pour ceux qui la fréquentent régulièrement, cette région tire son charme de son cadre naturel exceptionnel et de sa diversité multiculturelle. Faisons-y une halte…
Voltaire avait déclaré : «Le paradis terrestre est où je suis.» Et de nombreux visiteurs sont venus confirmer cette affirmation lors de notre promenade sur la plage du Morne. Les jeunes et moins jeunes lui vouent une véritable adoration. Ses étendues de sable blanc, ses eaux turquoise et le vent du Sud-Ouest qui y souffle en font un lieu idéal pour les amateurs de sensations fortes. Les adeptes de kitesurf, de surf et de wakeboard s’en donnent à cœur joie. Originaires d’Italie, de France, de Pologne, d’Allemagne et d’ailleurs, ils attendent tous avec impatience que le vent les propulse haut et loin. Et bien sûr, il ne faudrait pas oublier la légendaire vague du «One Eye», que les surfeurs guettent avec enthousiasme.
Sur la pointe du Morne, les écoles destinées aux amateurs d’émotions variées ainsi que les locations de matériel foisonnent. Certains passionnés ont même apporté leurs propres équipements. À cette heure du jour, ce sont principalement des touristes que nous croisons, à l’instar de Michael. Ce jeune Polonais en est à sa troisième visite à Maurice. Et s’il n’en tenait qu’à lui, il pourrait bien décider de rester, uniquement pour être au plus près de ces vagues qu’il aspire à maîtriser. «Je suis épris de votre île. J’ai voyagé dans d’autres pays, mais cette vague du One Eye est vraiment exceptionnelle.» En effet, nombreux sont les experts qui considèrent que cette vague fait rêver plus d’un passionné, même si elle est loin d’atteindre la taille de la mâchoire de Jaws de Pe’ahi, sur l’île d’Hawaï.
«Chaque année, nous perdons trois à quatre arbres qui ne sont pas remplacés. La mer gagne du terrain sur la plage et, avec le temps, nous risquons de perdre notre plage.»
«La vue sur la montagne, de l’eau, est absolument magnifique», partage quant à lui Christan Deise. En tant que moniteur de la compagnie Ion Club, il voit défiler des centaines de personnes chaque jour. Selon lui, c’est la gentillesse et la courtoisie dont font preuve les Mauriciens et les étrangers qui contribuent à la beauté de cette région. «Nous sommes enclins à nous parler, même en tant que concurrents. Je sais que je pourrais compter sur des collègues en cas de pépin. Ils n’hésiteront pas à me porter secours.» Cette solidarité se reflète également au sein de la communauté des surfeurs.
Magie et mystère
La plage du Morne évoque également son village et son histoire. Les touristes sont attirés par toute la magie et le mystère qui l’entourent, explique Ashok Pannoo. «Chaque jour, nous croisons plus d’une centaine de personnes en ces lieux. Lorsque je discute avec les touristes, ils me confient qu’ils aiment l’île pour ses nombreux avantages. Outre notre devise, ils sont enchantés par l’accueil mauricien, qui est toujours chaleureux.» En tant que propriétaire de HFastfood, il affirme que les autorités ont joué un rôle crucial dans la renommée méritée de cette région.
Cependant, il est tout aussi important de préserver l’aspect sauvage qui contribue à la beauté de cet endroit, souligne Sweeka Boodhoo. «Notre source de revenus ne se limite pas seulement au surf. On propose également des excursions pour observer les dauphins et les baleines, ainsi que l’escalade du Morne Brabant.» Raison pour laquelle elle lance un appel aux autorités pour qu’elles mettent tout en œuvre afin d’empêcher les constructions sauvages qui portent atteinte à la splendeur de ces lieux. Ayant travaillé sur cette plage pendant 13 ans, elle constate que l’environnement commence à se dégrader au fil du temps. «Les fortes vagues font tomber les filaos, sans parler de l’érosion. Chaque année, nous perdons trois à quatre arbres qui ne sont pas remplacés. La mer gagne du terrain sur la plage et, avec le temps, nous risquons de perdre notre plage.»
À noter que la plage du Morne occupe la 36e place du classement 2023 de Big 7 Travel, établi avec l’appui de plus de 750 professionnels du secteur touristique qui ont pris en compte non seulement les conditions de baignade mais aussi l’intégrité naturelle des lieux. La plage du Morne est ainsi classée devant Barceloneta Beach en Espagne et Pig Beach aux Bahamas. La première place a été attribuée à White Beach aux Philippines, suivie par la plage de Cabo San Juan en Colombie et celle de la Jalousie à Sainte-Lucie, dans les Caraïbes.
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