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Extradition de Franklin: motion de remise en liberté et repas débattus en cour
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Extradition de Franklin: motion de remise en liberté et repas débattus en cour
Jean Hubert Celerine, alias Franklin, a de nouveau été traduit devant le tribunal de Port-Louis, hier lundi 14 août, dans le cadre de la demande des autorités françaises de l’extrader vers La Réunion. Et ses repas ont été passés au crible, et une motion pour sa remise en liberté conditionnelle a été présentée.
Lors de l’audience, un Welfare Officer de la prison de Melrose a fait un statement, démentant les dires de Franklin qui s’était plaint des «conditions inhumaines» auxquelles il serait soumis durant sa détention. Franklin avait relaté en cour qu’on crachait dans sa nourriture et qu’on lui donnait du pain rassis.
L’officier de la prison a expliqué que Franklin obtient du pain et du thé pour le petit-déjeuner, du riz et du curry pour le déjeuner, du thé dans l’après-midi et, pour le dîner, du pain et du curry. Les repas sont supervisés par un «high ranking officer», un assistant surintendant de prison. L’officier de la prison a aussi raconté qu’un représentant de la Human Rights Commission avait visité Franklin en juillet et qu’il n’a fait aucun constat de traitement inhumain.
L’avocat du bureau de l’Attorney General, Mᵉ Yvan Jean Louis, Assistant Solicitor General par intérim, a voulu avoir des détails sur la qualité des repas. Mᵉ Yatin Varma, l’avocat de Franklin, a jugé, lui, cette question superflue. Cependant, Mᵉ Yvan Jean-Louis n’aurait pas apprécié que Mᵉ Varma hausse le ton, ce qui a suscité une prise de bec entre les deux. L’avocat de Franklin a expliqué que les conditions de détention de son client se sont considérablement améliorées depuis le 7 août. Les deux avocats ont été réprimandés par la magistrate Shavina Jugnauth et ils ont été invités à modérer leur ton.
Mᵉ Varma a également déposé une motion en vue de la libération de son client, en se basant sur l’article 10 du traité d’extradition, lequel prévoit que si une personne est arrêtée et que dans les deux mois suivant son arrestation, elle n’est pas extradée, elle doit être relâchée, à moins qu’il n’y ait des motifs justifiant sa détention. Mᵉ Jean-Louis a objecté à cette motion. Les débats sur cette affaire ont été fixés au 23 août.
À sa sortie de la cour, Mᵉ Varma a déclaré que Franklin a été interrogé une seule fois par l’Independent Commission against Corruption depuis qu’il est en détention à Melrose. Une deuxième séance est prévue, ce mardi 15 août, au Reduit Triangle mais à l’heure de sa prise de parole, il n’avait pas encore eu confirmation de l’audition. L’avocat estime que cette affaire tarde beaucoup, surtout qu’il s’agit de money laundering. Franklin avait été arrêté par la commission anti-corruption, le 7 février, alors que les autorités réunionnaises demandaient qu’il soit extradé après avoir été condamné par la justice réunionnaise en 2021 pour trafic de zamal avec Jeremy Désiré Décidé, alias Nono.
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