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Lucas David: un jeune qui rêve en grand et en couleurs
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Lucas David: un jeune qui rêve en grand et en couleurs
Il a marqué l’histoire du judo mauricien en devenant, le 29 juillet dernier, le tout premier combattant à décrocher une médaille – en bronze – aux Championnats d’Afrique cadets, tenus à Madagascar. Zoom sur Lucas David…
La catégorie des -90 kg, où était engagé Lucas David, ne réunissait que cinq judokas. Mais cela ne diminue en rien ses mérites. Car le plateau était relevé. Tous les participants se situant, en effet, dans le Top 100 du classement mondial. Il faut aussi souligner la blessure à l’épaule de Lucas David contractée lors de son deuxième combat face à l’Egyptien Mostafa Elramly (10e mondial et vainqueur de la finale des -90 kg). Cependant, malgré la douleur et le désavantage qu’elle constituait, Lucas David n’abandonna pas. Il combattit avec son coeur la finale pour le bronze face au Malgache Irintsoa Ravelomihaja (97ᵉ mondial) et l’emporta. Doit-on également faire ressortir que le jeune judoka en était à son tout premier tournoi sur la scène continentale. Et sans coach en plus. Ainsi donc, chapeau !
«Je suis habité d’une joie immense. J’étais parti en quête d’expérience. Je voulais connaître le niveau d’une compétition continentale comme les Championnats d’Afrique et aussi savoir où je me situais sur ce tableau. Et, je suis revenu avec une médaille. Elle fut acquise avec beaucoup de difficultés, certes, mais elle est là», lâche Lucas David. Une médaille qui lui permet non seulement d’écrire l’histoire du judo mauricien, mais qui le soulage aussi. Du chagrin de ne pas faire partie de la sélection nationale qui ira aux Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), à la suite de sa défaite face à Joachim André lors du test-match organisé justement pour déterminer lequel d’entre eux sera aux côtés de Rémi Feuillet pour défendre notre quadricolore à Madagascar.
«Je me suis entraîné très dur en vue des JIOI car je voulais faire partie de l’équipe nationale. N’y étant pas parvenu, je me suis dit que tous les efforts que j’ai faits ne pouvaient pas être vains. C’est là qu’une participation aux Championnats d’Afrique cadets s’est imposée comme une priorité», explique-t-il. Cependant, pour voir son objectif se matérialiser, il lui a fallu se débrouiller. L’argent pour financer sa participation, il fallait, en effet, qu’il le trouve par lui-même. Car, si les dirigeants de la Fédération mauricienne de judo (FMJ) avaient initialement prévu d’envoyer une petite équipe aux Championnats d’Afrique cadets/juniors à Madagascar, leur demande en ce sens auprès du ministère de l’Autonomisation de la jeunesse, des Sports et des Loisirs fut refusée. La raison : pas de budget.
Lucas David sollicite alors de l’aide. De toutes parts. Et son appel est reçu favorablement. La famille, les amis, certains partenaires, les dirigeants de la FMJ se mobilisent pour lui permettre de se rendre à Madagascar. «Je remercie de tout coeur tous ceux qui m’ont aidé et ont cru en moi. Merci aussi à mes coaches qui m’ont e n c o u - ragé. Ma gratitude à Pamela et Denis Ayen d’Edge of Elite Gym. Et surtout mon papa, Mike, grâce à qui j’ai développé la passion du judo et qui est toujours présent dans mes moments de joie comme dans les temps difficiles. Sans ce beau monde, cette magnifique aventure n’aurait pas été possible.»
A 17 ans, le fan de Teddy Riner et des étoiles japonaises ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Si l’opportunité se présente, il compte bien s’aligner à l’Open de Dakar et celui de Yaoundé en novembre prochain, pour, dit-il avec modestie et humilité, «aller chercher l’or cette fois».
Lucas David, qui pratique le judo depuis qu’il a 6 ans au club de Sainte-Croix, sous la houlette d’Alain Loumeau, a aussi en ligne de mire les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) prévus à Dakar, au Sénégal, et les JIOI de 2027. Il ambitionne également de tourner sur le circuit mondial. «Mon rêve, c’est de remporter une médaille olympique et de connaître ce même succès aux Championnats du monde.»
Walt Disney disait : «Aucun rêve n’est trop grand. Aucun rêveur n’est trop petit.» A Lucas David, on lui souhaite de réaliser son rêve.
Réactions
Mike David, (père de Lucas): «En tant que papa, je suis fier de la réalisation de Lucas. Sa médaille de bronze est de l’or à mes yeux. Cela me tenait à coeur de le voir à l’oeuvre sur la scène continentale. Et, il l’a fait de brillante manière. Maintenant, le travail continuera. Il y a d’autres objectifs à réaliser. Il faut viser toujours plus loin, plus haut.»
Alain Loumeau, (coach du Judo Club de Sainte-Croix): «Lucas s’entraîne avec moi depuis ses 6 ans. Je l’ai vu évoluer et je crois, par la façon dont il le fait, qu’il est un modèle pour les plus jeunes passionnés. Cela dit, son évolution n’est pas encore terminée. Il y a toujours de nouvelles choses à apprendre pour s’améliorer, se perfectionner. Donc, on va s’y mettre. Mes félicitations à Lucas. Il a fait la fierté de notre club et du judo mauricien en général.»
Priscilla Chery, (Head Coach de l’équipe nationale): «Je suis très contente pour Lucas. Il a fait flotter haut notre quadricolore. Lucas est l’exemple même de l’application, de la rigueur et de la détermination. Il est toujours en train de chercher comment s’améliorer. Il est un atout pour le judo mauricien.»
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