Cela fait déjà un mois que l’interrogatoire de Vimen Sabapati, relatif aux bandes sonores qu’il a enregistrées, a pris fin. L’enquête est menée par la cellule spéciale du Central Crime Investigation Department. Les avocats du coach de muay thaï, notamment Me Mélanie Nagen, déplorent la lenteur de l’enquête. De plus, Me Shakeel Mohamed, autre avocat de Vimen Sabapati, estime qu’il n’est pas normal que des policiers enquêtent sur leurs collègues. «Pour moi, ce n’est pas dans l’intérêt de mon client que la police enquête sur la police. Il ne peut y avoir de justice ainsi.»

Il ajoute que le bureau du commissaire de police qui prend la décision d’ordonner l’ouverture des enquêtes, aurait dû, dans un esprit de fair play, avoir temporairement enlevé cette enquête des mains de la Special Striking Team et l’avoir confiée à une autre équipe de la police.

Me Mohamed ajoute que son client «pourrit en prison» pendant tout ce temps et insiste pour dire que le commissaire de police ne peut être indépendant dans cette affaire, même s’il le voulait, car le système l’en empêche. «Nous avons un judiciaire qui tâtonne pour donner une caution. La justice n’a plus de rempart.Un climat de frayeur générale s’est installé. Comment voulez-vous que dans le cas présent, justice must be seen to be done ?»

Selon nos informations, la CCID a déjà interrogé deux policiers dont la voix figurerait sur les bandes sonores. Ils ont nié toute participation à un quelconque complot contre Vimen Sabapati ou même contre Brunneau Laurette. Ils ont donné un échantillon de leur voix à l’Information Technology Unit de la police. Ils devraient participer à une reconstitution des faits une fois leur interrogatoire terminé.

Ces bandes sonores contiendraient de graves allégations de complot de la part de certains policiers contre Vimen Sabapati, ainsi que contre des membres de l’opposition parlementaire.