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Éducation: les compétences des suppléants mises en doute
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Éducation: les compétences des suppléants mises en doute
Le manque d’enseignants dans divers établissements du pays a laissé une empreinte significative sur ces deux derniers semestres. Ainsi, au début du mois dernier, le ministère de l’Éducation a publié un appel à candidatures pour des postes de professeurs remplaçants, chargés d’intervenir dans les écoles primaires. Cependant, il est indéniable que certaines personnes recrutées ne possèdent pas la vocation pédagogique nécessaire pour enseigner aux enfants, en particulier lorsque ces personnes ont occupé des postes au ministère de la Sécurité sociale pendant de nombreuses années.
C’est précisément le cas évoqué par Meela. Cette jeune mère de famille, dont le fils fréquente une école primaire à Vacoas-Phoenix, s’interroge vivement. «Comme chaque jour, je conduis mon fils à l’école. Or, au cours de cette semaine, d’autres parents m’ont fait remarquer que l’une des nouvelles enseignantes, récemment arrivées à l’école, semble quelque peu désorientée.» Préoccupés, ces parents ont mené leur propre enquête. «Nous avons découvert que cette dame, désormais à la retraite, a toujours travaillé au sein du ministère de la Sécurité sociale. Comment se fait-il que dans un contexte où les écoles souffrent d’une pénurie d’enseignants, l’on puisse engager des personnes non qualifiées pour occuper ces postes ?»
Elle n’est pas la seule à se poser ces questions. C’est également le cas de Suttyhudeo Tengur, négociateur de la Government Hindi Teachers Union (GHTU). Depuis maintenant 30 ans, il plaide en faveur de la mise en avant des diplômes et des compétences des personnes sélectionnées pour occuper des postes de suppléants. «Il est crucial de mener des entretiens pour évaluer si la personne choisie est apte à assumer cette responsabilité. Cette personne doit posséder les compétences nécessaires, car il est primordial de se rappeler que nous enseignons à la génération future. Nous ne pouvons pas compromettre l’avenir des enfants.»
Selon lui, la seule responsabilité de cette situation incombe à un manque de planification de la part du ministère de tutelle. «Le secteur de l’enseignement fait face à des difficultés. Nous en sommes arrivés à recruter des retraités ainsi que des personnes qui n’ont aucune connaissance dans ce domaine, sans la moindre expérience.» À l’ère actuelle, marquée par l’omniprésence de l’informatique, Suttyhudeo Tengur se demande comment ce ministère n’a pas été en mesure d’anticiper cette pénurie d’enseignants. «Il manque de volonté et de prévoyance pour l’avenir.» Selon lui, la ministre n’a pas réussi à obtenir un budget plus important pour son ministère, ce qui aurait pu permettre d’avoir un meilleur niveau d’enseignement.
Cependant, il est important de noter que dans le communiqué publié par le ministère de l’Éducation, il est précisé que les retraités qui souhaitent postuler doivent avoir occupé des postes d’anciens adjoints maîtres d’école ou d’anciens éducateurs. De plus, il est mentionné qu’ils recherchent également des candidats «ayant les qualifications requises en dehors du service».
En réponse à cela, le ministère de tutelle a indiqué que c’est la Public Service Commission qui sélectionne les candidats potentiels.
La GHTU réclame une commission présidée par un pédagogue
<p><em>«La situation dans le secteur éducatif est plus qu’alarmante. Depuis des années, des avertissements ont été lancés, mais les propositions et suggestions faites sont restées lettre morte. Cela commence par la personne en charge de ce secteur depuis neuf années consécutives»</em>, soutient le négociateur de la GHTU, Suttyhudeo Tengur. Il fait part de deux problèmes qui affectent le secteur éducatif, nommément la violence et la drogue dans le milieu scolaire. Récemment, de la drogue a même été découverte dans le sac d’un jeune fréquentant un collège des Plaines-Wilhems, ou encore que les jeunes sont recrutés comme passeurs par d’autres jeunes.<em> «Bien que ces cas soient connus, il en existe d’autres qui n’ont malheureusement pas encore été portés à l’attention de la direction de certaines institutions.» </em></p>
<p>Autre problème recensé, celui de la violence. <em>«Des vidéos montrent des élèves faisant preuve de violence envers leurs camarades. La violence est synonyme d’indiscipline. Bien que le ministère de l’Éducation ait proposé une réforme pour introduire des écoles mixtes, des informations nous indiquent que certaines jeunes filles sont intimidées par des garçons. Bien que ces cas puissent être isolés, ils risquent de se multiplier.»</em> Cela relance le débat autour de la présence de maîtres disciplinaires au sein des collèges. </p>
<p>Pour Suttyhudeo Tengur, il est urgent de s’attaquer à ces problèmes.<em> «Plus on tarde, plus le risque d’explosion augmente. Par conséquent, il est impératif de mettre en place une commission, présidée de préférence par un pédagogue expérimenté, afin d’établir un rapport sur la situation dans le secteur éducatif.»</em> Il soutient qu’il est temps de produire un rapport visant à trouver des solutions contre la violence et la drogue dans le milieu scolaire.</p>
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