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Disparition au Pouce: la police vivement critiquée après la découverte du corps de Krishnawtee
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Disparition au Pouce: la police vivement critiquée après la découverte du corps de Krishnawtee
Onde de choc. Le corps sans vie de Krishnawtee Seerauj, 61 ans, a été retrouvé dimanche matin dans la région du Pouce, sur le flanc de la montagne, en direction de Tranquebar. La découverte a été faite par ses proches après une battue. Depuis, ces derniers, de même que des membres du public, se demandent comment la police n’a pu la retrouver pendant ces dix jours de vaines recherches…
L’habitante de St-Pierre avait quitté son domicile le 10 août après-midi pour sa marche quotidienne mais n’est jamais rentrée à la maison… Ses fils ont alors alerté la police et depuis, un important dispositif, comprenant le Groupement d’intervention de la police mauricienne (GIPM), la Special Mobile Force (SMF) mais aussi des chiens renlifleurs, a été mobilisé et de gros moyens ont été déployés. Cependant, ce sont les proches de Krishnnawtee Seerauj qui ont découvert le corps de la sexagénaire près d’une falaise.
«Nou’nn rod li dan plas kot personn pa ti pé rodé. SMF inn fer lamwatié, nou nou’nn désann ziska anba. Sink dimounn ‘ordiner’ inn alé inn rési trouv li…» s’indigne un neveu de la victime, qui concède toutefois que cela n’a pas été facile de descendre jusque-là. «Li pa ti fasil ditou pou vinn la avek laranp, so bann laliann, brans.» Malgré tout, la famille remercie la police pour leurs efforts et leur soutien.
Des membres du public et des internautes sont toutefois moins conciliants. Y a-t-il eu quelque faille dans les opérations de recherches ? Nous avons parlé à quelques policiers qui ont participé à l’opération. Première interrogation : pourquoi les chiens renifleurs de la police n’ont-ils rien détecté ?
Une source nous explique qu’il était très difficile pour les chiens de pister ou de détecter des odeurs car premièrement, les lieux n’avaient pas été cordonnés après la disparition de Krishnawtee Seerauj. Il y avait toujours des membres du public qui circulaient. «La scène était déjà disturbed vu que les périmètres n’étaient pas sécurisés. Il est difficile pour les chiens de détecter quelque chose dans ce cas et de plus, on nous a remis un vêtement de la disparue qui était déjà lavé. Le temps pluvieux n’arrangeait pas non plus les choses…»
Les hélicoptères de la police, dont le Chetak et le Dhruv, ont aussi été mis à contribution à tour de rôle. Les pilotes ont survolé les lieux pendant 20 heures. Des sources nous expliquent que l’endroit où le corps de Krishnawtee Seerauj a été découvert n’était pas visible de l’hélicoptère, étant recouvert d’arbres. Seules des battues à pied auraient pu permettre de repérer le corps. Les hélicoptères avaient des «search patterns» spécifiques et ont couvert les sentiers du Pouce menant vers Le Dauguet, Pailles, Montagne-Ory, Vallée-des-Prêtres, La Laura, Trois-Mamelles.
Le nouveau Dhruv a aussi été mis à contribution, étant équipé d’une lampe de recherches à haute intensité qui permet la détection d’objets lors de missions à faible luminosité. Il est doté d’une nacelle infrarouge électro-optique qui offre des capacités optimales d’observation, de surveillance, de suivi et de ciblage dans toutes les conditions météorologiques ou pour détecter la présence humaine. «Cependant, malgré toute cette technologie, si la personne recherchée est décédée, on ne pourra détecter la température car le corps a déjà refroidi.»
C’est vers 11 heures dimanche que le corps de Krishnawtee Seerauj a été retrouvé et ce n’est que vers 16 heures que la sexagénaire a été hélitreuillée au pied de la montagne. Pourquoi tout ce temps ? La police explique qu’une fois le corps découvert, il faut cordonner la scène et enclenché les procédures. C’est-à-dire solliciter les officiers du Scene of Crime Office, dont un Forensic Science Officer, entre autres. Ensuite, les éléments du GIPM ont déplacé le corps afin de le replacer dans un lieu propice, où l’hélicoptère pouvait opérer sans se crasher contre les falaises…
Une fois le corps héliporté jusqu’au pied de la montagne, le Dr Prem Chamane, légiste de la police, l’a examiné. Une autopsie a été pratiquée dans la soirée et vu l’état de décomposition avancé, la cause de décès n’a pu être déterminée. La thèse privilégiée est que Krishnawtee Seerauj a fait un malaise cardiaque, puis une chute.
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