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Après 15 ans d’existence, le MIoD fait le point sur la bonne gouvernance
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Après 15 ans d’existence, le MIoD fait le point sur la bonne gouvernance
Sheila Ujoodha, l’actuel «Chief Executive» du Mauritius Institute of Directors (MIoD), estime qu’en 15 ans d’accompagnement des chefs d’entreprises mauriciens, ces derniers sont en mesure de mieux comprendre le rôle essentiel que les valeurs de la bonne gouvernance d’entreprise peut jouer. Ce, pour conserver la confiance de leurs parties prenantes, promouvoir une culture de transparence et adopter une conduite éthique et des pratiques responsables durables qui correspondent aux attentes.
Pour Danny Balluck, le MIoD – créé en 2008 et dont il assure la présidence du conseil d’administration depuis 2021 – a eu un parcours exceptionnel et occupe une place éminemment stratégique dans le paysage économique de Maurice. «Au fil des années, affirme-t-il, notre institut s’est consolidé et a évolué pour devenir une référence en ce qui concerne la formation et le processus d’échange d’idées novatrices sur la bonne gouvernance d’entreprise.» Et pour cause. Parmi les initiatives qui méritent le qualificatif de stratégique, on note entre autres :
- La mise en place de toute une série d’initiatives pour, qu’en s’inspirant des valeurs propres à la bonne gouvernance, des entreprises disposent des outils nécessaires devant leur permettre d’initier des changements indispensables pour que le sens de responsabilité et le processus de prise de décisions évoluent dans la direction voulue ;
- L’introduction en 2004, et mis à jour en 2016, du code de gouvernance en entreprise, témoin des efforts investis par le MIoD pour que le recours aux pratiques de gouvernance saines au sein des entreprises devienne une posture naturelle ;
- Le déploiement d’efforts considérables et permanents pour qu’un plaidoyer national et solide puisse être construit autour de la nécessité pour les entreprises de tout mettre en œuvre pour que les valeurs inspirées du concept de bonne gouvernance fassent obligatoirement partie intégrante de leur stratégie de développement, de manière que cela débouche sur l’émergence de l’un des principaux piliers de leur résilience économique ;
- La démonstration qu’il est temps de donner à la femme la possibilité de jouer un rôle considérable dans la vie des entreprises, en donnant l’exemple avec la présence de 50 % de femmes au sein de leur conseil d’administration ;
- Le recours à la formation comme voie obligée pour l’entrée au sein des entreprises des valeurs spécifiques à la bonne gouvernance, en mettant l’accent sur ses programmes de formation sur quatre axes, à savoir, le plaidoyer, la formation, la recherche et le networking ; et
- La prédisposition à faire la démonstration que sur sa liste de priorités figurentles enjeux qui ont une influence inévitable sur la vie et l’évolution des entreprises, et qui s’articulent principalement autour du leadership féminin, de la représentativité des femmes, de la promotion d’un modèle de développement durable, capable de ne pas compromettre l’avenir des générations futures et de la technologie.
Danny Balluck reconnaît que l’empreinte que le MIoD a laissée dans la vie économique du pays n’aurait jamais été possible sans l’apport de ses membres fondateurs, de ses patrons et de ses membres.
Le groupe MCB est parmi ces entités du secteur privé qui, dès le départ, ont cru dans la mission que le MIoD s’est fixée et lui ont donné tout le soutien voulu. «La MCB Ltd, explique son Chief Executive Officer (CEO), Alain Law Min, a adhéré pleinement aux implications de la mission de l’institut s’est fixée pour assurer la promotion de la bonne gouvernance d’entreprise. Au cours des 15 dernières années, nous avons soutenu l’engagement du MIoD à offrir un forum d’apprentissage et de partage aux dirigeants et aux professionnels, et à appuyer leurs initiatives en matière de développement durable.»
Pierre Dinan, un des plus anciens économistes du pays et qui a été témoin de la transformation que Maurice a connue depuis son accession au statut de pays indépendant, n’a pas hésité à apporter son soutien à l’institut naissant en 2008. «Grâce au MIoD, les administrateurs d’entreprises à Maurice peuvent désormais être considérés comme des professionnels, dont les responsabilités consistent à veiller à ce que les organisations qui leur sont confiées par les actionnaires soient gérées correctement et produisent les biens et services pour lesquels elles ont été créées. Ces directeurs doivent, comme d’autres professionnels, suivre les évolutions significatives dans leur domaine de responsabilité. C’est un service que le MIoD leur fournit grâce aux nombreuses formations, régulièrement proposées. Le MIoD est remarquable pour son évolution en une organisation professionnelle, réunissant les leaders d’entités privées et publiques. Il couvre à la fois les secteurs public et privé, mais n’appartient à aucun des deux.»
Mamed Baboo, un des membres du conseil d’administration du MIoD et qui assure parallèlement la présidence de l’Education Committee, estime que l’institut a eu raison de placer la formation au cœur de sa mission. «Si des enjeux liés à la mauvaise gouvernance d’entreprise ne sont pas résolus, cela pourrait entraîner une perte de crédibilité, de confiance et même une perte financière. La seule façon de relever de tels défis est d’être aussi préparé que possible.»
Jane Walls, l’actuelle CEO du GCC Board of Directors de Dubaï, une organisation non-profitable engagée dans la promotion de la bonne gouvernance au profit des membres d’un conseil de coopération dans les pays du Golfe, a dirigé le MIoD entre 2010 et 2016. «Durant mon mandat de CEO, nous nous sommes efforcés de fournir des services à la communauté des affaires pour être reconnus comme un acteur crédible. Malgré quelques défis en cours de route, nous avons su établir des relations solides avec les organisations clés, nos Founders, nos Patrons et nos membres. Le succès du MIoD est reconnu par le soutien continu de la communauté des affaires. Je suis fière de ce que le MIoD a accompli. Je suis admirative du travail abattu par Sheila Ujoodha et son équipe. Je leur souhaite encore 15 années de succès.»
Pour sa part, Sheila Ujoodha se dit convaincue que le concept de bonne gouvernance a fait beaucoup de progrès dans les mœurs à Maurice. «Ces dernières années, ce concept s’est élargi pour englober des questions plus larges, telles que la promotion d’un modèle de développement durable, la digitalisation, la responsabilité sociale et le comportement éthique. Nos observations ont montré que les chefs d’entreprise mauriciens comprennent le rôle essentiel de la bonne gouvernance d’entreprise pour conserver la confiance de leurs parties prenantes. Ils reconnaissent qu’une bonne gouvernance d’entreprise est non seulement essentielle pour la conformité, mais aussi pour cultiver une culture de transparence, une conduite éthique et des pratiques responsables durables qui correspondent aux attentes des parties prenantes.»
Après avoir marqué ce mois-ci par la tenue d’un atelier avec la Stock Exchange of Mauritius sur l’objectif des 25 % de représentation féminine au sein des conseils d’administration, le MIoD donne un deuxième rendez-vous à ses membres, le 31 courant. Il s’agit de l’organisation de la deuxième édition de l’Annual Corporate Governance Conference. Il s’agit d’une initiative propre à la MIoD. Son objectif consiste à renforcer la mise en place de son programme de sensibilisation autour de la bonne gouvernance d’entreprise auprès des opérateurs économiques.
Auparavant, le MIoD organisera, le 24 août, un dîner de gala sur invitation pour les membres de ses principales parties prenantes.
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