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Prostitution alléguée: la version des faits d'une accusée, rédigée en anglais, fait débat
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Prostitution alléguée: la version des faits d'une accusée, rédigée en anglais, fait débat
Le procès intenté à deux accusées,à qui il est reproché d’“assisting in keeping brothel”, a été pris sur le fond devant la magistrate Keshri Soochit de la Cour intermédiaire le vendredi 18 août dernier.
Lors du contre-interrogatoire de l’enquêteur principal, mené par Me Assad Peeroo, qui représente les intérêts de la première accusée, âgée de 18 ans, plusieurs lacunes ont été décriées en cour. Me Peeroo a fait ressortir que la police a pris la version des faits de sa cliente en anglais alors que cette dernière ne maîtrise pas la langue anglaise. Du coup, il estime que l’enquête est tâchée d’irrégularités étant donné qu’une fois la version des faits donnée à la police, l’enquêteur doit lire le ‘statement’ à l’accusée. Sauf que celle-ci, esthéticienne, qui ne comprend pas l’anglais, selon son avocat, aurait fait l’objet d’une violation de ses droits constitutionnels lorsque le ‘statement’ lui a été lu en anglais. «La police, qui a procédé à l’arrestation de ma cliente, n’a pas estimé qu’il est judicieux de lui demander si elle comprend la langue anglaise. Je vois que le ‘statement’ rédigé sur quatre pages ne contient pas la signature de l’enquêteur. Pourquoi ? D’ailleurs, ma cliente ne connaît pas la définition de ‘keeping brothel’», avance Me Peeroo.
Si l’acte d’accusation contre les deux concernées tourne autour du fait que les deux femmes auraient aidé à entretenir un bordel le 22 juin 2017 à Trou aux Biches, l’homme de loi a également souligné que l’enquêteur a omis de communiquer des détails précis à la première accusée.
Pour la défense, la police a induit sa cliente en erreur en lui suggérant de donner sa version des faits en l’absence d’un avocat. «Ou dir li enn ti zafer sa et pa bizin avoka», poursuit l’avocat.
Pour rappel, c’est lors d’une fouille dans ce salon de beauté que la police avait pris en flagrant délit des clients et des ‘esthéticiennes’ se livrant à des activités sexuelles menant à l’arrestation de ces deux femmes.
Le procès se poursuivra à une date ultérieure.
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