Deux pirates somaliens ont été condamnés à 439 ans de prison, le 3 mai dernier à Madrid.  En 2009, ils avaient capturé un thonier espagnol avec deux Malgaches à bord.

Peines maximales pour deux pirates somaliens. Jugés pour avoir tenu en captivité 36 marins, dont deux Malgaches, Abdu Willy et Raageggesey Adji Haman, tous les deux de nationalité somalienne, ont été condamnés à 439 ans de prison. Le verdict a été rendu par un tribunal madrilène le mardi 3 mai.

Leurs anciens otages sont les membres d’équipage de l’Alakrana, un thonier battant pavillon espagnol (PHOTO). Le bateau avait  été capturé à plus de 550 kilomètres au large des côtes somaliennes le 2 octobre 2009. Les deux marins malgaches se trouvaient à bord avec seize Espagnols, quatre Ghanéens, huit Indonésiens, deux Ivoiriens, trois Sénégalais et un Seychellois.
Sitôt le bateau tombé entre les mains des tyrans des mers, ces derniers n’ont pas tardé à revendiquer l’acte de piraterie. Entre-temps, la marine espagnole a lancé une opération. Deux jours après la capture de l’Alakrana, Abdu Willy et Raageggesey Adji Haman se sont fait prendre dans les mailles du filet tendu par les forces espagnoles.

Pendant que les deux pirates étaient placés sous haute surveillance, leurs comparses avaient réclamé une somme colossale contre l’Alakrana et la libération de ses membres d’équipage. Au terme de négociations, ces derniers ont été relâchés 47 jours plus tard, après le versement d’une rançon de 20 millions de dollars, selon la version des pirates qui les avaient retenus. Le montant n’a été ni confirmé ni démenti par les autorités espagnoles.

Le tribunal espagnol  a reconnus les deux pirates coupables d’association des malfaiteurs, vol avec violence et délit contre l’intégrité morale, hormis 36 chefs d’accusation pour détention illégale et séquestration. En revanche, les poursuites portant sur des actes terroristes, tortures et appartenance à une bande armée, lancées à leur encontre n’ont pas été retenues.

Ils ont été condamnés à 439 ans réclusion criminelle. Mais il faut noter  que selon la loi espagnole,  que les deux accusés ne pourront être maintenus en prison que pendant 30 ans. Du coup, le jugement devient un casse-tête judiciaire !