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Absence remarquée de l’opposition au rendez-vous de la Plateforme contre l’avortement
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Absence remarquée de l’opposition au rendez-vous de la Plateforme contre l’avortement
Les membres de l’opposition, invités par la Plateforme pour la Vie dans le cadre des débats sur la légalisation de l’avortement, n’étaient pas présents, ce lundi 14 mai. Quelques parlementaires de la majorité gouvernementale ont par contre assisté à cette réunion.
Aucun membre de l’Opposition MMM-MSM n’était présent à la réunion tenue par la Plateforme pour La Vie qui est contre le projet d’amendements permettant l’avortement dans certains cas spécifiques. Cette rencontre qui souhaitant réunir tous les parlementaires a eu lieu au centre social Marie-Reine-de-la-Paix, à Port-Louis, à la mi-journée. La commission des femmes du Mouvement militant mauricien (MMM) s’était, pourtant, réunie à la même heure pour un point de presse, juste à côté, à l’hôtel Le St-Georges.
Steeven Obeegadoo, secrétaire général mauve a, toutefois, tenu à présenter ses excuses à Michael Atchia, un des porte-parole de cette plateforme. Sheila Bappoo, ministre de la Sécurité sociale, en a fait autant.
Aurore Perrault, parlementair du Parti mauricien social démocrate (PMSD),les députés travaillistes, Patrick Assirvaden,Stéphanie Anquetil, et Abdullah Hossen, ainsi que la ministre de l’Egalité des genres, Mireille Martin, étaient présents à la rencontre.
Les activistes de la Plateforme pour la Vie s’opposent radicalement à la légalisation de l’avortement, même sous certaines conditions. Monique Dinan, présidente du Mouvement d’Aide à la Maternité (MAM), a souligné l’importance de reconnaître la valeur de la vie. Mais elle déplore surtout le manque de consultations avant l’adoption de ce projet de loi.
«Il aurait fallu faire des études avant de proposer de tels amendements. Nous aurions préféré que la loi sur l’adoption soit assouplie afin de permettre à des familles de prendre en charge des enfants abandonnés », souligne Monique Dinan. Le curé Pierre Piat met en cause le droit de décider de la vie d’une personne. «Qui sommes-nous pour dire qui a le droit de vivre ? », s’interroge-t-il.
Patrick Assirvaden a indiqué qu’il a voulu connaître la position des membres de la Plateforme sur la question de santé de la femme enceinte. Il s’interroge également sur une alternative à la légalisation de l’avortement. Monique Dinan a ensuite précisé que la médecine peut guérir une femme enceinte et que si la mort du fœtus est causée par le traitement médicale de la maman, on ne peut pas le qualifier avortement.
Stéphanie Anquetil, elle, se prononce en faveur des amendements de la loi sur l’avortement. Elle fait ressortir la douleur atroce d’une mère violée qui porte l’enfant de son agresseur. «Comment dire à une maman qui a été victime d’un viol et d’inceste de porter son enfant pendant neuf mois ? », soutient-elle.
Aurore Perrault a tenu à intervenir après Stéphanie Anquetil. «C’est vrai que c’est une douleur terrible que d’être victime de viol, mais ce n’est pas la peine de vivre un autre drame qui est l’avortement. Ce n’est pas aussi simple que de se dire qu’on peut abandonner l’enfant qu’on a porté. Il y a un lien qui s’est créé », affirme-t-elle.
Abdullah Hossen soutient que le texte de loi comprend des critères précis pour aller de l’avant avec une interruption volontaire de grossesse. «C’est le devoir du gouvernement de considérer ces faits et de légiférer. Je ne voudrais pas me dissocier de mes convictions religieuses et je compte voter en fonctions de ces convictions », précise le député.
Mireille Martin, qui n’a fait aucun commentaire durant le débat, affirme que le but du gouvernement n’est pas de faire de l’avortement une méthode de contraception, et qu’elle n’avait «rien à redire en ce qui concerne les amendements proposés ».
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