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Accord en Grèce sur un gouvernement de coalition
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Accord en Grèce sur un gouvernement de coalition
Le Premier ministre grec George Papandréou et le dirigeant de l''''opposition conservatrice Antonis Samaras sont tombés d''accord sur la formation d''un gouvernement de coalition pour sortir le pays de l''impasse politique, a annoncé dimanche soir la présidence de la République.
Les deux hommes se reverront lundi pour discuter du choix du futur Premier ministre, George Papandréou ayant annoncé qu''il ne prendrait pas la tête de la nouvelle équipe, ce que refusait de toute manière Antonis Samaras.Ils s''étaient entretenus pendant environ une heure avec le président Karolos Papoulias avant l''annonce de l''accord.
L’austérité pour éviter la faillite
Les partis politiques grecs ont négocié âprement cet accord de coalition susceptible de prouver aux autres pays de la zone euro que la Grèce est déterminée à poursuivre sur la voie de l''austérité pour éviter la faillite. L''urgence était grande puisque le ministre des Finances Evangelos Venizelos doit retrouver lundi à Bruxelles ses homologues de la zone euro.
Avant l''organisation d''élections législatives anticipées, il faudra que le plan de financement européen conclu fin octobre soit approuvé par le Parlement grec et entre en vigueur, précise le communiqué de la présidence. "Il y aura demain (lundi, Ndlr) de nouveaux contacts entre le Premier ministre et le dirigeant de l''opposition sur le choix du chef du nouveau gouvernement", ajoute-t-il. La nouvelle équipe gouvernementale devrait, "si tout se déroule comme prévu", entrer en fonctions et obtenir la confiance du Parlement d''ici une semaine, a déclaré le porte-parole du gouvernement de George Papandréou.
On ignore quand seront organisées des élections anticipées, que durant les négociations les conservateurs de Nouvelle Démocratie voulaient aussi rapides que possible mais les socialistes pas avant février ou mars 2012.
L''impasse politique menaçait l''adoption par le Parlement grec de nouvelles mesures d''austérité exigées par l''Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) en échange de leur aide financière. Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, avait déclaré dimanche à Reuters que les Européens se préparaient à tous les scénarios, y compris à une sortie de la Grèce de la zone euro.
Position précaire pour el PM
George Papandréou était dans une position d''autant plus précaire qu''il ne semblait plus jouir du soutien de sa majorité parlementaire depuis sa proposition, abandonnée depuis, de référendum sur le plan d''aide européen de 130 milliards d''euros difficilement arraché le 27 octobre. Une telle consultation aurait pu déboucher sur un refus des Grecs de subir de nouvelles mesures d''austérité après deux années de baisses des salaires et des retraites, de coupes claires dans les dépenses publiques, de privatisations et de hausses d''impôts.
Les dirigeants européens, en premier lieu la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy, avaient prévenu la Grèce qu''elle ne toucherait pas un centime de plus si elle ne s''engageait pas, par un vote du Parlement sur de nouvelles mesures d''austérité, à appliquer sa part du contrat. L''Etat grec a besoin de la sixième tranche de l''aide promise par le FMI et l''UE sous peine de se retrouver en situation de faillite en décembre. Les difficultés de la Grèce pèsent sur d''autres pays de la zone euro, en particulier l''Italie, fragilisés sur les marchés financiers en raison de leur endettement.
Photo : Le Premier ministre à gauche, en face du chef de l’opposition. Au centre, le président de la république.
Source : Reuters.
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