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Accusée d’avortement, elle croyait que cet acte était légal dans tous les cas
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Accusée d’avortement, elle croyait que cet acte était légal dans tous les cas
Elle ignorait que l’avortement était illégal dans certains cas. C’est ainsi que Sunita (prénom fictif) a consommé des comprimés de Cycotec en 2011, car elle ne voulait pas d’un autre enfant pour le moment. Arrêté pour avortement, elle a comparu en cour intermédiaire hier, samedi 7 septembre.
Arrêtée pour avortement, Sunita (prénom fictif), 23 ans, a avoué avoir consommé des comprimés de Cytotec dans ce but. Mais une fois en cour, cette Portlouisienne a soutenu qu’elle ne savait pas que ce médicament provoquerait la perte de son bébé… tout en ajoutant qu’elle ignorait que l’avortement était illégal dans certains cas à Maurice. C’est ce qu’elle a déclaré en cour intermédiaire ce samedi 7 septembre devant la magistrate Bissoonauth.
Sunita, qui est vendeuse dans un magasin, a comparu sous une charge de wilfully and unlawfully procure her miscarriage by consuming Cytotec pills. L’affaire a été renvoyée au 31 octobre.
Les faits remontent au 31 janvier 2011. D’après sa première version des faits, Sunita se serait rendue à une pharmacie de La Tour Koenig pour se procurer du Cytotec.
Mère à l’époque d’une fille en bas âge, elle ne voulait pas d’un autre enfant pour le moment. Alors qu’elle savait qu’elle était enceinte de deux mois et demi, Sunita aurait décidé de se faire avorter, avec l’aval de son mari. Elle aurait consommé une dizaine de comprimés de Cytotec, ne sachant pas que cela provoquerait des douleurs atroces pendant plus de trois heures. Pris de panique, son mari l’a transportée d’urgence à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Les autorités de l’établissement ont immédiatement alerté la police.
En cour, hier, Sunita a avancé qu’elle aurait demandé à un préposé de la pharmacie de lui donner un médicament contre des douleurs au ventre. Elle précise qu’elle savait qu’elle était enceinte. «Mo ti pe saigne bokou kan monn konsomm sa comprime la et a partir de la ki monn al lopital», confie cette mère de famille à l’express.
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