La magistrate Maryse Panglose a remis en question l’enquête policière autour du meurtre d’Hélène Lam Po Tang. Elle dit trouver étrange le fait que la police ait décidé de d’enlever les scellés sur le domicile de Gary Lam Po Tang le 17 octobre 2010, alors que plusieurs pièces à convictions se trouvaient encore à l’intérieur de la maison.

Lors de l’enquête préliminaire dans le meurtre d’Hélène Lam Po Tang, dont le corps avait été retrouvé le 15 octobre 2010, la magistrate Maryse Panglose s’est interrogée sur le fait que la Major Crime Investigation Team (MCIT) ait donné des directives pour que les scellés soient enlevés au domicile de Gary Lam Po Tang. Ceci alors que plusieurs pièces à convictions se trouvaient encore au domicile. « How can the house be handed to Gary Lam Po Tang so easily », s’est-elle demandée.

Selon Rama Valayden, l’avocat de Sanjiv Nunkoo, un des principaux suspects dans ce procès, l’enquête a été bâclée. Il a démontré lors de l’audience que plusieurs objets photographiés sur la scène du crime n’ont pas été saisis par la police, dont le tapis sur lequel la victime avait été retrouvée morte.

Le sergent Rajkumar Ramarain, du poste de police de Baie-du-Tombeau qui avait été appelé à la barre a pour sa part confirmé que plusieurs pièces à convictions n’ont pas été examinées. D’ailleurs lorsque le sergent était interrogé par Rama Valayden, le policier a en plusieurs occasions répondu qu’il n’était pas en mesure de se souvenir des objets qui se trouvaient à côté du cadavre.

D’autres zones d’ombres planent sur de la mort d’Hélène Lam Po Tang. Un deuxième bracelet de 41cm qui avait été retrouvé, mais qui n’a pas encore été examiné.

Les prochaines audiences de l’enquête préliminaire se poursuivront le 20 et 21 octobre prochain, et la déposition du chef du service médico-légal, Sudesh Kumar Gungadin sera très attendue. En effet la défense souhaite avoir plus de précisions sur l’heure du décès d’Hélène Lam Po Tang.