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Afghanistan: les talibans seraient prêts au dialogue
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Afghanistan: les talibans seraient prêts au dialogue
L''''ancien président afghan Burhanuddin Rabbani, qui dirige un nouveau conseil de paix, s''est déclaré ce jeudi convaincu que les talibans étaient prêts à négocier après neuf ans de guerre.  Les talibans n''ont pas complètement rejeté l''idée de négocier une solution non militaire, a-t-il dit à la presse.
"Ils posent certaines conditions pour amorcer le processus de négociations. Cela nous donne l''espoir qu''ils veuillent discuter et négocier", a-t-il avancé, sans toutefois donner plus de précisions. Auparavant, les talibans avaient nié tout contact de hauts responsables avec des représentants du gouvernement.
Parallèlement, l''OTAN a annoncé avoir organisé un passage sécurisé pour de hauts responsables talibans pour qu''ils puissent assister à des négociations en tête-à-tête à Kaboul avec des membres du gouvernement.  L''ISAF, la force internationale commandée par l''OTAN, laisse parfois des dirigeants talibans se rendre à Kaboul pour leur permettre de discuter avec le gouvernement afghan les conditions de pourparlers sur un retour à la paix.  "Il y a eu des contacts à Kaboul. Il serait extrêmement difficile pour un dirigeant taliban de se rendre à Kaboul sans être capturé ou tué" si l''ISAF n''était pas impliquée, a expliqué mercredi un responsable de l''OTAN, sans entrer dans le détail.
Plusieurs pays alliés, dont les Etats-Unis, ont exprimé leur soutien aux efforts de réconciliation en Afghanistan où le conflit va d''entrer dans sa dixième année. Quelque 2 000 soldats étrangers y ont été tués. A part les chefs talibans résidant au Pakistan, la plupart des dirigeants islamistes  vivent dans la partie méridionale du pays où ont lieu les combats les plus durs et où se situe une grande base aérienne de l''ISAF, à Kandahar.
Toutefois, les talibans ont démenti dans un communiqué, mercredi,  les informations de presse faisant état de négociations secrètes avec le gouvernement du président Hamid Karzaï, dénonçant "une propagande sans fondement" et  "une guerre psychologique".
Un accord de paix en Afghanistan semble pour l''heure bien improbable, mais c''est l''une des pistes explorées alors que les Etats-Unis envisagent de retirer à partir de juillet 2011 une partie de leurs 100 000 soldats actuellement déployés dans le pays. "Il n''y a pas de solution militaire à cette guerre", a réaffirmé Richard Holbrooke, l''envoyé spécial de l''administration américaine pour l''Afghanistan et le Pakistan. D''où le soutien américain à la politique de la main tendue de Karzaï. Mais tout indique que le   processus de réconciliation serait lent.
(Sources : AP/Reuters /AFP/LeMonde.fr)
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