Le Congrès national africain (CNA, au pouvoir en Afrique du Sud) a attribué mardi à la pauvreté et à l''''inégalité la tragédie survenue dans une mine dans la province de Limpopo dans le nord du pays, au cours de laquelle 44 personnes ont été tuées.

Le désespoir socio-économique lié à la pauvreté et à l''inégalité est une cause majeure de la tragédie, a déclaré Makonde Mathivha, un porte-parole du Congrès national africain dans la province de Limpopo.

Le 10 août, des milliers de mineurs ont procédé à une grève pour revendiquer une augmentation des salaires, mais la violence a éclaté au sein des mineurs liés à différents syndicats, ce qui a fait dix morts, dont deux policiers et deux agents de sécurité.

Des affrontements sont survenus plus tard entre mineurs et policiers déployés pour surveiller la situation. Ainsi, 34 mineurs ont perdu la vie et plus de 78 ont été blessés dans ce que l''on croit être la pire tragédie minière en Afrique du Sud post-apartheid.

"Evidemment, des mesures claires doivent être prises par les dirigeants, tant au niveau du gouvernement que du secteur privé, pour entreprendre énergiquement une transformation économique à un rythme inégalé afin d''éviter ce genre de massacre insensé", a indiqué M. Mathivha.

Selon lui, les problèmes socio-économiques que connaît son pays ne peuvent être résolus que par une émancipation économique des communautés pauvres et démunies.

Il a par ailleurs mis en garde contre l''utilisation de policiers lourdement armés pour s''attaquer aux problèmes socio-économiques.

Xinhua