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Age limite et durée de mandats : les plans de Blatter contrariés
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Age limite et durée de mandats : les plans de Blatter contrariés
Premier couac pour le président de la FIFA. Sepp Blatter devra revoir sa copie. Lui qui voulait faire passer une réforme au Congrès de Maurice sur la non-limitation d’âge et de mandats a vu ses plans tomber à l’eau. Ces deux items ne figureront pas à l’agenda, faute de consensus au sein de l’exécutif qui préfère différer et faire prolonger les débats sur ce dossier brûlant.
L’examen d’une motion sur l’âge limite et la durée de mandats ne sera pas au menu, contrairement à ce qui était annoncé, au Congrès de demain et vendredi, au Swami Vivekananda International Conference Centre, à Pailles. Ainsi en a décidé le comité exécutif de la FIFA qui était en session plénière hier à l’hôtel Intercontinental de Balaclava.
«Comme aucun consensus n’a été trouvé», sur le sujet parmi les fédérations et confédérations qui composent la FIFA, «une analyse plus poussée est requise», a expliqué la Fifa dans un communiqué à l’issue de la rencontre de ce qu’on appelle le «gouvernement du foot mondial».
Sepp Blatter, qui espérait faire passer cette réforme, devrait donc patienter.
L’examen de l’idée d’un âge limite et d’une durée de mandats n’a pas été accepté pour le Congrès à venir mais il a été repoussé pour celui de 2014 à Sao Paulo au Brésil avant la Coupe du monde. «Il est désormais demandé au Congrès – cellule qui regroupe les 209 associations affiliées à la FIFA – de remettre ces questions à l’agenda de 2014 avec des propositions concrètes», indique l’instance suprême du football dans son communiqué d’hier.
Le président de la Fifa, réélu pour un quatrième mandat de quatre ans en 2011, s’était prononcé contre le principe de l’âge limite, estimant que c’est la passion qui compte avant tout. Sepp Blatter, 77 ans, avait même parlé de discrimination avec cette limitation d’âge et de mandats. En commune, les fédérations de l’UEFA avaient en revanche préconisé une limite d’âge de 72 ans.
C’est la question qui fâche et qui divise au sein du comité exécutif. Il n’y a qu’à voir Julio Grondona, le vice-président senior, et Eugenio Figueredo, qui siégeait pour la première fois au comité exécutif de la Fifa en remplacement de Nicolas Leoz, démissionnaire, ils ont, tous deux, 81 ans.
Cette réforme est très suivie dans le giron footballistique mondial car Sepp Blatter, qui avait initialement annoncé qu’il cèderait sa place en 2015, souffle, depuis, le chaud et le froid sur son avenir. Le président de la FIFA aura à batailler ferme pour faire passer ce texte pour espérer pouvoir se représenter aux prochaines élections qui devraient voir le président de l’UEFA, Michel Platini, se porter aussi candidat.
En revanche, le comité exécutif a apporté son soutien total à une résolution durcissant les sanctions en cas de racisme, avec notamment retrait de points ou des compétitions. Une résolution dans ce sens sera présentée lors du Congrès pour harmoniser les sanctions au niveau mondial.
Selon le texte émanant d’un comité de réflexion sur la lutte contre le racisme et toute forme de discrimination, sous la présidence du vice-président, Jeffrey Webb, «pour une première ou mineure offense, les sanctions – avertissement, amende et/ou match à huis clos – seront appliquées. Pour des récidivistes ou en cas d’incidents sérieux, les sanctions telles que retrait de points ou exclusion d’une compétition devront s’appliquer».
Ce durcissement des sanctions apporte un tournant dans la politique de la FIFA contre le racisme, qui se basait davantage sur l’éducation pour prévenir ces dérapages auparavant. Cette résolution fait ainsi écho aux mesures adoptées vendredi dernier par le Congrès de l’UEFA à Londres, qui a également durci le ton, mais celle-ci va beaucoup plus loin.
De cette réunion, il ressort aussi que le Yémen reste sous le coup d’une suspension pour cause d’insécurité. Il a été également décidé que la désignation des pays organisateurs pour les différentes compétitions jusqu’en 2017 se fera en décembre prochain.
Noton que Shaikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa (Bahreïn), Eugenio Figueredo (Uruguay) et Sunil Gulati (Etats-Unis) ont participé à leur première réunion exécutive.
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