Après l’agression d’un sexagénaire par le fils d’Areff  Bahemia, des habitants de la rue Ail Doré ont endommagé la  voiture du président de l’association Zamzam.

Grosse agitation à Plaine-Verte, dans la soirée d’hier 5  janvier. Une agression à l’arme blanche a failli dégénérer  en échauffourées. La police mandée est venue en renforts.  Au moins 200 habitants d’un quartier de cette région de la  capitale sont restés dans la rue jusqu’à tard dans la  nuit. Ils manifestaient leur hostilité à l’égard d’Areff  Bahemia, le président du Zamzam, une association  religieuse faisant la promotion de l’éducation islamique.

Il est presque 21h00, en ce mardi 5 janvier. Les habitants  du quartier reviennent de la prière du soir à la rue Ail  doré. La mosquée Zamzam ainsi que la librairie de  l’association se trouvent dans cette rue. Areff Bahemia  réside à l’étage de la librairie. Selon des témoins, un  sexagénaire qu avait déjà eu maille à partir avec Bahemia  Areff rentre chez lui. Il est pris à partie par Iklas  Bahemia, le fils du président du Zamzam. Iklas Bahemia, 23  ans, vient d’être libéré de la prison après avoir purgé  une peine pour possession d’armes.

Le sexagénaire reçoit des coups de couteau. Il est blessé  au bras et saigne abondamment. Cela suscite la colère  d’autres habitants de la rue Ail doré. Ces derniers  veulent s’en prendre à Iklas Bahemia qui est rentré chez  lui. Ils saccagent la voiture d’Areff Bahemia. Le  pare-brise est endommagé. Des vitres de la maison du  président de Zamzam sont brisées.

Alertée la police intervient promptement. La foule est  contrôlée et Iklass Bahemia est arrêté. Des personnes en colère vocifèrent des reproches à l’égard  d’Areff Bahemia. Il critique sa façon de gérer la mosquée  Zamzam et l’école coranique. Ils réclament également une  enquête sur les sources des revenus du président de  l’association.
 
Les habitants des régions avoisinantes ayant eu vent des  incidents se sont rendus à la rue Ail Doré. Chacun y va de  son commentaire. Les forces de l’ordre ont maintenu le  calme. Ce n’est qu’après minuit que la petite foule a  commencé à se disperser.

Areff Bahemia est, pour sa part, resté inaccessible. Il  s’est enfermé dans sa maison, dont la grille était gardée  par des policiers.

Jrme Boulle/J.Y Chavrimootoo