L’agression, tôt ce samedi, vers 05h30,  de trois membres du personnel de l’hôpital Victoria par trois hommes surexcités vient remettre en question la sécurité dans nos centres de santé.

Les victimes de l’attaque : un charge nurse, un infirmier et un Health Care assistant. Ils étaient en service de nuit quand ont fait leur apparition, vers 5 h 30 du matin, les trois hommes qui voulaient entrer dans la salle pour rendre visite à un patient  hospitalisé.  Le charge nurse leur a bien fait comprendre qu’ils ne pourraient pas entrer car ce n’était pas encore l’heure de visite.

Les trois hommes ont manifesté une telle insistance que finalement le responsable de la salle  a agréé à leur requête, mais en leur faisant comprendre qu’ils ne pourraient pas entrer tous en même  temps, mais à tour de rôle.  Ils ont donné l’impression que la proposition leur convenait, mais comme la porte s’est ouverte, ils se sont tous trois rués à l’intérieur. Lorsque le personnel a voulu leur faire entendre raison, ils se sont mis davantage en colère.  Les coups ont alors commencé à pleuvoir.
Les policiers du poste de police qui se trouve dans la cour de l’hôpital Victoria sont alertés et les trois hommes qui avaient jugé prudent de partir se trouvaient encore dans l’enceinte de l’hôpital lorsqu’ils ont été interceptés.

Après un contrôle de routine, la police les  a autorisés à partir. Mais ils laissaient derrière eux des blessés, dont l’infirmier de service avec une entaille à la tête et qui a nécessité des points de suture.  L’infirmier et son supérieur  ont été admis à l’hôpital vu leur état.  Après ces incidents,  l’infirmier a noté la disparition  de son téléphone cellulaire ainsi que de l’argent.
Le négociateur de la Mauritiusd Nursing Association (MNA) qui a été tenu au courant de ces incidents s’est étonné qu’on ait laissé partir les  trois énergumènes et a pris contact avec l’inspecteur de police  du poste de Victoria. Par la suite, c’est la police de Quatre- Bornes qu a pris la relève et l’interpellation des visiteurs nocturnes ne saurait tarder, selon une source policière.

Kallooa Bagooaduth, le président du syndicat des infirmiers, déplore pour sa part l’attitude de la police :   « Nous avons rapporté à plusieurs reprises des cas d’agression à la police, mais celle-ci reste indifférente devant nos difficultés.  On a l’impression que la sécurité du personnel importe peu pour elle».