«Assassin ! Topas honté ! Totouye zenfan.» C’est ce qu’ont lancé des badauds à Sheikh Hashim Mungralee. Il participait à une reconstitution des faits, ce mardi 4 février, dans le cadre de l’attaque à la soude caustique survenue à Plaine-Verte en décembre dernier. Drame qui a coûté la vie au petit Farhaan Dowlut, âgé de 7 ans.  

C’est sous les hués que Sheikh Hashim Mungralee a participé ce mardi 4 février à une reconstitution des faits dans l’agression à la soude caustique ayant coûté la vie au petit Farhaan Dowlut, 7 ans.

«Assassin ! To pas honté ! To touye zenfan», lançaient des badauds qui se sont attroupés devant l’immeuble de la famille Allyjaun à l’angle des rues Pagoda et Ramsamy Canabady, à Plaine-Verte.

C’est encadré par des agents de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) et de la police anti-émeute que l’ancien bijoutier de 23 ans a montré comment il s’y est pris pour lancer le liquide corrosif à travers la fenêtre d’une chambre où dormait l’enfant, aux petites heures du mardi 31 décembre. Le jeune homme a déjà indiqué, dans des aveux complets à la police, avoir agi sur les ordres de Tariq Gafoor, son oncle. Ce dernier espérait ainsi que les fiançailles de Nazranah Sheik Joomaly, la tante maternelle de la victime, prévues deux jours plus tard, soient annulées.

Selon la déposition de Sheikh Hashim Mungralee, Tariq Gafoor lui a remis Rs 10 000 pour lancer de la soude caustique sur la jeune femme. Or, le 31 décembre, il a brûlé Farhaan Dowlut, sa sœur de trois ans, leur mère et leur grand-mère alors qu’il visait Nazranah Sheik Joomaly.

Plongé dans le coma depuis le 31 décembre, c’est le 25 janvier que Farhaan Dowlut a rendu l’âme des suites d’une septicémie à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos. Tariq Gafoor, lui, nie les accusations de Sheikh Hashim Mungralee.