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Air Mauritius: Appel du Conseil d’administration pour une injection de nouveaux fonds

14 janvier 2009, 01:00

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Air Mauritius: Appel du Conseil d’administration pour une injection de nouveaux fonds

Le Conseil d’administration d’Air Mauritius estime, entre autres, nécessaire une injection de nouveaux fonds pour que la compagnie puisse affronter ces temps difficiles.

Les pertes au 31 décembre 2008, pour Air Mauritius, devraient s’élever à Rs 792 millions et, à la fin de mars 2009, elle devrait être à plus d’un Rs 1 milliard. Une somme qui devrait atteindre Rs 5.7 milliards d’ici août 2010 à cause du contrat de hedging.

Afin de répondre à ses impératif de cash-flow, Air Mauritius a besoin de quelque Rs 2.8 milliards qu’elle espère pouvoir réunir grâce à des retours sur ses actifs non-essentiels et des financements de relais, tout en lançant un appel pour de nouvelles injections de fonds.

Le Conseil d’administration d’Air Mauritius fera des recommandations en ce sens. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le Conseil d’administration de la compagnie d’aviation nationale, lors d’une réunion qui s’est tenue le 12 janvier 2009, en présence de ses conseillers financiers et légaux.

Le Conseil d’administration d’Air Mauritius estime cependant que son plan de restructuration prend en compte les enjeux actuels et devrait permettre à la compagnie de sortir renforcée une fois la crise économique mondiale passée.

Le Conseil admet avoir connu une performance financière difficile lors du dernier trimestre 2008. Les accords de «hedging» vont davantage accroître les difficultés de la compagnie. Durant les neuf derniers mois de 2008, la compagnie a enregistré, à ce chapitre, des pertes de Rs 902 millions. Les pertes, au 31 décembre 2008, sur les contrats de «hedging» pas encore expirés et qui doivent s’étendre jusqu’en août 2010, s’élèvera à près de Rs 5.6 milliards. Concernant le «hedging» toujours, la compagnie a nommé des spécialistes pour revoir sa politique sur ce dossier. Cependant, elle reconnaît que c’est encore trop tôt pour calculer les éventuels bénéfices qui pourraient en découler.

Les effets du «hedging» sur le cash-flow de la compagnie sont multiples. Dans ses accords, cette dernière est tenue de verser une certaine somme d’argent avec la partie avec laquelle elle s’est liée si les pertes, relatives au «hedging», dépassent une certaine limite. Pour ses contrats de carburant «hedging», Air Mauritius travaille avec le Barclays Capital, la Banque nationale de Paris, Mitsui et Morgan Stanley.

Pour ces obligations de «hedging», la compagnie a dû débourser plus de Rs 5.2 milliards, sous différentes formes, liquide, lettres de crédit et garanties gouvernementales, au 31 décembre 2008. Afin d’alléger le cash-flow d’Air Mauritius, le gouvernement a émis des garanties à la hauteur de Rs 3.5 milliards. Rs 2.7 milliards ont déjà été utilisées. La compagnie d’aviation nationale espère pouvoir respecter ses dettes grâce aux nantissements si le prix du carburant demeure au taux qu’il est actuellement sauf dans deux cas. Le premier étant une somme de Rs 792 millions qu’elle est toujours en train de renégocier. Le deuxième étant la question de la disponibilité des ressources au moment où il faudra effectuer des paiements.

Air Mauritius déplore également la baisse du nombre de voyageurs et du volume du cargo. Pour l’année écoulée, la compagnie a enregistré des revenus de Rs 281 millions de moins que pour l’année 2007. Pour l’année financière se terminant au 31 mars 2009, elle prévoit un manque à gagner de Rs 1.1 milliard. Elle ne s’attend pas non plus à une amélioration de la situation en 2009.

Afin d’accroître sa compétitivité, la compagnie compte s’appuyer, entre autres, sur son accord avec Air France pour exploiter tout le marché européen. Dans le but de donner l’exemple, Air Mauritius réduira ses coûts et, cela, du plus haut niveau du management à tous les échelons de la compagnie.La vente d’actifs et le dégraissage sont parmi les autres mesures envisagées par Air Mauritius. La fermeture de certains bureaux régionaux entraînera également la perte d’un certain nombre d’emplois.

Toutes ces propositions seront soumises aux actionnaires de la compagnie.