L’exercice financier annuel d’Air Mauritius, clos au 31 mars 2009, met en exergue les conséquences du hedging sur le carburant couplées à celles de la crise économique mondiale. La compagnie affiche un résultat net négatif de -84,343 millions d’euros soit Rs 3,8 milliards, alors que le turnover est de 447 millions d’euro (près de Rs 22 milliards).

D’autres facteurs ont contribué à ce résultat, à savoir, la baisse du trafic voyageur et aussi le débouclage du hedging à hauteur de 40%, ce qui équivaut à 50,8 millions d’Euros(Rs 2,3 milliards).

Quant au turnover de la compagnie, on note une légère hausse de 0,2%. Et cela, malgré la chute du taux de remplissage des avions.

Par ailleurs la récente remontée du prix du fioul conjuguée à la bonne tenue de l’Euro «soulagent autant la trésorerie de la compagnie au regard du hedging qui permettent une limitation des pertes par rapport à celui-ci». Et c’est notamment grâce à ce facteur qu’Air Mauritius a pu rembourser l’emprunt de Rs 400 millions contracté auprès de la National Pension Fund et libéré quelques garanties apportées par l’Etat.

Face à cette situation, Manoj Ujoodha, Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius, évoque la forte solidité des fondamentaux de la compagnie «…et de sa bonne résistance grâce aux mesures engagées, la compagnie est entièrement mobilisée pour être dans la meilleure position au moment de la reprise», explique Manoj Ujoodha. 

Parmi les mesures engagées on trouve plusieurs recommandations présentes dans le rapport McKinsey. L’étude préconisait, entre autres, que tous les appareils de la compagnie ne devraient avoir que deux classes. Il était aussi question de réorganisation et réduction du personnel. «Ces recommandations appliquées bien avant la crise nous ont beaucoup aidés», ajoute Manoj Ujoodha. Ainsi, la compagnie a aussi travaillé sur des mesures pour diminuer son personnel soit atteindre les 2000 employés d’ici deux ans. Le nombre d’employés est actuellement de 2,254.

Des mesures tels que le leave without pay, le voluntary retirement scheme et le part-time sont déjà en application. Le CEO a aussi annoncé que la vente de certains assets de la compagnie, dont l’immeuble ou la session des activités hélicoptères, n’est pas «d’actualité pour le moment.»