Il est reproché au président d’Air Mauritius Cabine Crew Association de même qu’à Nasser Aroudhkhan, chef de cabine, d’avoir contesté l’autorité du commandant à bord du vol MK 057

Jean Michel Albert, président d’Air Mauritius Cabine Crew Association (AMCCA) est frappé, depuis mardi, d’une mesure de suspension de ses fonctions de chef de cabine principal chez Air Mauritius. La même sanction est appliquée contre le chef de cabine Nasser Aroudhkhan. La direction d’Air Mauritius leur reproche une conduite ayant menacé la sécurité à bord de l’avion MK 057 le 2 octobre dernier et d’avoir sapé l’autorité du capitaine à bord.

Sous l’instigation des deux hommes, le personnel aurait refusé de servir leurs repas aux passagers. Ceux-ci ont dû assurer eux-mêmes le service. Cet événement, unique dans les annales de l’aviation civile à Maurice, a poussé la direction de la compagnie nationale d’aviation à appliquer la sanction sur l’ensemble du personnel naviguant sur l’appareil en leur interdisant de vol. Mais depuis mardi, c’est la suspension pure et simple qui frappe Jean Michel Albert et Nasser Aroudhkhan.

La mesure qui frappe ces deux membres du personnel navigant a été décidé à la suite d’une enquête sur les «regrettables incidents» sur ce vol d’Air Mauritius. Jean Michel Albert aurait refusé de prendre le service et aurait incité les autres membres de l’équipage à en faire autant. Il aurait plaidé la fatigue du personnel naviguant. Ce soir-là, un accident de la route avait occasionné un embouteillage sur la route conduisant les membres de l’équipage d’Air Mauritius de l’hôtel  à l’aéroport où ils devaient monter à bord de l’avion d’Air Mauritius pour assurer le trajet Londres-Maurice.

Ils sont ainsi arrivés en retard à Heathrow. Le capitaine a décidé de faire décoller son avion, mais aurait rencontré une forte opposition de la part de Jean Michel Albert. Le personnel avait besoin de se reposer, selon Jean Michel Albert. Lorsque le personnel a enfin accepté de monter à bord de l’appareil, le repas ne sera pas servi aux passagers.

La direction devait apprendre par la suite que les passagers ont eu à se servir eux-mêmes et cela déroulé dans le désordre et la bousculade. Ce qui a amené la direction d’Air Mauritius à parler de menace à la sécurité sur le vol et d’incitation pour contester l’autorité du capitaine qui est pourtant le seul maître à bord.

La responsabilité de ce chaos est imputée à Jean Michel Albert qui, comme chef de cabine principal, est responsable de toutes les opérations à bord de l’appareil et à Nasser Aroudhkhan qui lui était le chef de cabine responsable de la classe économique, c’est-a-dire la grande majorité des passagers.

La prochaine étape de l’affaire sera le comité disciplinaire devant lequel les deux hommes - Jean Michel Albert et Nasser Aroudhkhan - seront appelés à s’expliquer. Il semble que les autres membres du personnel n’auraient eux à répondre d’aucune charge du fait qu’ils se trouvaient tous, hôtesses et stewards, sous le commandement de leurs chefs  hiérarchiques et qu’ils n’avaient d’autres choix que d’obtempérer aux ordres.