On vous a vu jubiler comme pas possible après la qualification obtenue pour la finale au détriment de Mayotte. C’est le soulagement…

 Certainement. De là où on sort en phase de poule pour atteindre la finale, on se doit de jubiler. Qui plus est, c’est un objectif atteint déjà. On peut se sentir soulagé car il y avait beaucoup de pression sur cette équipe. Beaucoup ne croyaient pas en la réussite de cette sélection et on envoie un message clair à nos détracteurs en disputant la finale des Jeux des îles.

Les joueurs célèbrent même cette qualification comme si la médaille d’or est déjà gagnée…

 C’est compréhensible. Il y a six mois de dur labeur derrière. Ils peuvent être heureux de constater que leurs efforts n’ont pas été vains. Ils ont tellement galéré pour en arriver là. Ce n’est pas victoire. C’est leur victoire à eux. Il n’est pas donné à tous de disputer une finale des Jeux des îles et il faut bien qu’ils célèbrent car cette équipe revient de loin.

Venons-en à cette finalement justement. Comment s’annonce-t-elle ?

 L’objectif qui était d’entrer en finale est atteint. Cela n’est toutefois pas une fin en soi. Maintenant que nous en sommes là, nous allons jouer le tout pour le tout afin de mettre toutes les chances de notre côté pour aller jusqu’au bout du rêve. Tout est possible dans une finale. Nous allons même tenter l’impossible. Notre parcours à ces jeux en est la preuve.

Cette finale ne s’annonce pas simple contre le pays organisateur…

 Bien évidemment. Aucune finale n’est facile à gagner. Les Seychellois partent naturellement favoris au vu de leur parcours et du fait qu’ils seront à la maison. Dans un stade acquis à leur cause et la ferveur populaire qui règnera dans les gradins, ce ne sera pas simple pour nous. On s’attend à un match difficile. De toute façon, une finale reste particulière.

Cette équipe seychelloise a déjà battu le Club M en phase de poule. Ce premier match aura-t-elle, selon vous, une incidence sur cette finale ?

 Pas vraiment. Ce sera un autre match dans un autre contexte. Aucune rencontre de football ne se ressemble. Tout sera différent du match de groupe entre nous et notre adversaire. Ce n’est pas parce que les Seychelles nous ont battus il y a une semaine qu’on ne peut pas les battre dans cette finale. N’oubliez pas qu’on avait été battu par Mayotte il y deux semaines, mais on a pu l’éliminer en demi-finale alors que certains disaient que nos chances étaient inexistantes.

Ce sera la quatrième finale pour Maurice aux Jeux des îles. Pensez-vous qu’un remake de 2003 est possible ?

Rien n’est impossible. Je suis convaincu que les joueurs donneront le meilleur d’eux-mêmes pour atteindre notre objectif. On vise ni plus ni moins l’or. On l’a fait en 2003 pourquoi pas cette fois-ci ? Dans une finale, les chances des deux équipes sont 50-50. Personnellement, j’ai toujours cru en cette équipe.

Du point de vue personnel, ce sera la deuxième finale pour vous après celle remportée en 2003…

Cette présente édition des Jeux des îles, je ne le fais pas pour moi. Je le fais uniquement pour mes joueurs. Gagner la médaille d’or, j’ai déjà connu ce bonheur en 2003. Je sais ce que vaut cette équipe et les sacrifices consentis par ces joueurs pour en arriver là. Nous sommes la cible de beaucoup d’éternels insatisfaits qui continuent de nous critiquer et ne croient pas en ce Club M. C’est pour ces joueurs principalement que je veux qu’on aille décrocher cette médaille d’or.

A 90 minutes de bonheur, voire un peu plus, le Club M vise vraiment cette médaille d’or !

 Bien sûr. Nous sommes là pour ça. Nous allons disputer cette finale pour la gagner. On espère que les Mauriciens sont à fond derrière nous et ceux qui sont aux Seychelles se déplaceront au stade pour venir nous encourager dans les gradins. Même les hypocrites seront les bienvenus.