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Al Nosra annonce la prise du plus grand site pétrolier syrien
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Al Nosra annonce la prise du plus grand site pétrolier syrien
Les rebelles islamistes du Front al Nosra ont annoncé samedi la prise du plus important gisement pétrolier de l'est de la Syrie, ce qui priverait Damas de la quasi-totalité des réserves nationales.
Les autorités syriennes n'ont pas réagi à cette annonce. Sans accès au gisement d'Al Omar, les forces fidèles à Bachar al Assad ne pourraient compter que sur les importations. L'Iran, qui apporte un soutien politique et financier à Bachar al Assad, lui fournit probablement du pétrole.
On ignore quelles seront les conséquences en termes de capacités militaires, mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme parle d'une étape décisive dans le conflit.
"Pratiquement toutes les réserves de pétrole sont désormais aux mains du Front al Nosra et d'autres unités islamistes. Le sort du régime est entre les mains d'Al Nosra", a commenté Rami Abdelrahman, directeur de cette organisation proche de l'opposition qui dresse un bilan quotidien du conflit.
Jusqu'à la prise du gisement, situé dans la province de Deïr Az Zour, un oléoduc acheminait le brut dans le centre de la Syrie, où il était raffiné.
Dans une vidéo diffusée sur internet, on peut voir des combattants portant des tenues de camouflage et des foulards noirs aux commandes d'un char portant l'inscription "Compagnie pétrolière Euphrate - Gisement Al Omar". Selon le commentaire de ces images, dont l'authenticité reste à démontrer, le gisement a été pris samedi à l'aube.
"Nous sommes maintenant à l'intérieur du gisement d'Al Omar, qui est le plus grand de Syrie. Sept chars, deux blindés amphibies ainsi que toutes les armes et véhicules qui se trouvaient sur le site ont été pris", dit le commentateur.
La Syrie, qui n'est pas un gros producteur, n'exporte plus de pétrole depuis la fin 2011 du fait des sanctions internationales. Auparavant, elle vendait 370.000 barils par jour, essentiellement en Europe.
La guerre civile, qui a débuté en mars 2011, a tourné ces derniers mois à l'avantage des forces gouvernementales, mais l'opposition armée, désormais dominée par les mouvements islamistes, tient encore de vastes secteurs du Nord et de l'Est.
Les rebelles et des tribus locales exploitent d'autres gisements de la province de Deïr az Zour, frontalière de l'Irak, notamment pour acheter des armes, selon des habitants de la région.
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