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Alain Bernard, la fin du règne
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Alain Bernard, la fin du règne
Il y a eu de l’émotion, de la tension, de la surprise, de la déception, des larmes et puis un coup fatal, qui résonnera encore longtemps, tant il a été accompagné d’une tristesse partagée par toutes les personnes présentes.
Premier champion olympique sur 100m libre de toute l’histoire de la natation française, Alain Bernard n’ira pas à Londres, ni pour défendre son titre, ni pour jouer sa carte sur 50m libre.
Après avoir échoué jeudi sur 100m libre, il n’a pas réussi à prendre sa revanche samedi sur 50m libre. Il a terminé 5e (22"15) d’une finale de folie, remportée par le talentueux revenant, Amaury Leveaux (21"93), vainqueur devant le novice de la distance Florent Manaudou (21"95) et Fabien Gilot (21"96).
"Je ressens le début de la fin d’une aventure énorme, extraordinaire, une aventure humaine hors-normes. Place aux champions. C’est à eux", a lancé Bernard, après avoir eu droit à une standing-ovation de plusieurs minutes, nourrie de cris de remerciements et d’applaudissements.
Le champion n’a pas retenu ses larmes et a pris le micro pour s’adresser au public. "C’était mes derniers Championnats de France. Je ne suis pas venu là pour pleurer, juste pour vous remercier."
Bernard, bientôt 29 ans, prendra sa retraite très probablement d’ici la fin de l’année. Un autre vie l’attend, qu’il a déjà préparée avec la gendarmerie nationale.
Alors, à Dunkerque, où il avait démarré sa plus belle aventure en 2008, il n’a cessé de serrer dans ses bras et d’embrasser tous ceux qui ont été à ses côtés. Sa compagne, la nageuse Coralie Balmy, qui ira à Londres sur 800 m libre, son entraîneur depuis 13 ans, Denis Auguin.
Et puis aussi Frédérick Bousquet, vers qui il s’est tourné dans l’eau après avoir touché le mur, regardé le panneau des chronos et compris que les deux trentenaires s’arrêtaient là.
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