Publicité

Alain Lim Kee Cheong : «L’arbitrage n’est pas un business»

25 avril 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Alain Lim Kee Cheong : «L’arbitrage n’est pas un business»

Durant cinq jours, le corps arbitral mauricien a été mis à rude épreuve. Une soixantaine d’arbitres, assistants- arbitres et assesseurs se sont retrouvés sur le banc de l’école. La semaine dernière, tout ce beau monde a suivi un séminaire de haut niveau, dirigé par les deux instructeurs de la Fifa, Carlos Henriques et le Mauricien Alain Lim Kee Cheong.

Si pour les assesseurs, soit ceux qui officient habituellement comme commissaire de match, le cours a pris fin jeudi dernier, les arbitres ont été libérés de ce stage intensif dimanche dernier. «C’était fort enrichissant et riche en enseignement mais aussi dur», sont-ils tous unanimes à dire à l’issue de ce cours d’élite qui comprenait également l’exigeante épreuve physique que constitue le fitness test.

C’est la première fois qu’Alain Lim Kee Cheong, aussi membre de la commission d’arbitrage de la CAF, conduit un stage à Maurice en sa capacité d’instructeur de la Fifa.

Nos arbitres ont pu découvrir un autre personnage, celui qui est différent dans la peau d’un conférencier avec tout son professionnalisme et son sérieux.

Pour lui, c’était avant tout l’occasion d’envoyer un message fort à nos arbitres pour leur faire prendre conscience pourquoi ils sont là.

«Il y a du potentiel»

«Il faut vous poser les bonnes questions. Pourquoi être arbitres ? Pour bénéficier des voyages en classe affaires, des hôtels de luxe et de se voir rémunérer.

Non ! L’arbitrage n’est pas et ne doit pas être perçu comme un business. C’est avant tout une vocation et une passion. Ne l’oubliez jamais si vous voulez vous faire un nom dans ce domaine.

C’est au prix de sacrifices qu’on y arrive», a affirmé Alain Lim Kee Cheong.

Le président de la Mauritius Football Association (MFA) s’est appesanti, lors de la cérémonie de clôture, sur la nécessité pour Maurice de continuer à jouir de sa belle reconnaissance dans le domaine de l’arbitrage à travers de monde. «Maurice est mondialement connue dans ce secteur.

A vous de perpétuer cela. Ce sont les arbitres qui contribuent à la beauté d’un match de football. Soyez toujours à la hauteur des espérances», a déclaré Vinod Persunnoo.

Pour Carlos Henriques, il n’y a pas de réussite sans un travail assidu : «Ma dernière visite à Maurice remonte à quatre ans. Et je constate le progrès accompli dans le domaine de l’arbitrage ici. Par exemple, la présence féminine. Ce qu’il faut savoir c’est que pour atteindre vos objectifs en tant qu’arbitre, il n’y a pas de recettes miracles. Cela réside en du travail.» Dans ce registre, Alain Lim Kee Cheong est allé dans le même sens : « Vous avez eu la chance de bénéficier d’un cours de haut niveau. Sachez en tirer profit maintenant. L’objectif c’est de devenir des arbitres internationaux pour officier en Afrique et aussi à la Coupe du monde. Cela requiert d’énormes sacrifices et un travail sans relâche.» A ce jour, Maurice ne compte qu’un trio international.

«Ce cours a pour but d’assurer la relève. Seechurn ne sera plus arbitre international en 2014. Maurice a toujours été présente à cet échelon depuis 1998. Il y a du potentiel chez nos jeunes», a tenu à faire ressortir Alain Lim Kee Cheong. Bref, nos arbitres ont pu s’ imprégner des nouvelles techniques. Des prix spéciaux ont été décernés à Windy Ramboro, Aktar Rossaye et Steven Siave.