Embusquée dans une maison inhabitée, une bande armée a tiré à volonté sur des gendarmes hier. Un suspect qui a guidé les éléments mobilisés dans cette opération, a été abattu.

Forces de gendarmerie et bande armée se sont heurtées avec violence. Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers minuit, un quadragénaire activement recherché pour une série d’attaques à main armée est tombé sous les balles des éléments du poste avancé de la gendarmerie à Alasora, pendant un échange de coups de feu.

Un rapport circonstancié parvenu au camp d’Ankadilalana relève que les gendarmes qui ont mené cette opération périlleuse, ont été arrosés de balles par deux comparses du mort. Le suspect qui a été abattu aurait tenté de s’enfuir en profitant de la salve de coups de feu lorsqu’il a été frappé de balles meurtrières.

Ces scènes virulentes ont eu pour théâtre Ankadievo-Alasora. Habitant dans les parages, le défunt s’est fait coincer lundi. Munis d’un mandat de perquisition, des gendarmes qui ont fouillé son domicile, ont mis la main sur un pistolet automatique, un béret des forces armées et un treillis. D’emblée, il a été embarqué au poste de gendarmerie pour être cuisiné.

Soumis à un feu roulant de questions, l’individu aurait fini par craquer, au point d’avouer qu’il serait de mèche avec deux bandits notoires qui se terrent à Tanjombato. En balançant ses compères, il aurait lâché que le gang tient une réunion hebdomadaire dans son repaire à Ankadievo-Alasora, tous les jeudis à des heures tardives de la nuit, au-delà de 21 heures.

Pour vérifier cette information, il a guidé les gendarmes jusqu’à la tanière des malfaiteurs, lorsque ces derniers sont tombés dans un guet-apens tendu par deux bandits armés qui avaient pris position dans la maison abandonnée. Les hommes du poste avancé d’Alasora qui ont remonté la piste de la bande, l’ont fort heureusement échappé belle.

A la lumière des premiers éléments de l’enquête, l’on sait que cette bande équipée de kalachnikovs et de pistolets règne en maître dans la banlieue est. D’après la gendarmerie, le meurtre du général de division Claude Ramananarivo, ancien commandant de ce corps, serait à mettre sur son compte ainsi que l’attaque au mois de février de la villa d’un officier général de la police nationale à Ambatonjara-Alasora.

Le braquage d’un commerçant chinois à Ankadin­dratombo au début du mois, suivi d’une fusillade dans laquelle un gendarme de deuxième classe de la brigade d’Andoharanofotsy a laissé la vie, figurerait également dans son tableau de chasse.