Alfa Romeo remet avec la MiTo la sportivité au goût du jour. Derrière son appellation provocatrice, ce modèle au design agressif condense, en effet, toutes les valeurs chères à Alfa Romeo. Au premier abord, cette petite sportive surprend par son look tout en rondeur pas pour autant dénué de punch. Si le design du dernier- né d’Alfa Roméo évolue sensiblement, la traditionnelle calandre en V, signe distinctif du constructeur transalpin reste indéniablement en place pour le plus grand bonheur des amateurs de la marque.

Fidèle à sa réputation, le constructeur italien apporte un grand soin aux finitions, à l’extérieur, mais également à l’intérieur, où la qualité de l’assemblage ne souffre d’aucune critique. L’habitacle offre un confort appréciable et la position de conduite, bien que basse, se révèle adéquate pour ceux et celles qui souhaiteraient adopter une conduite active. L’intérieur n’est, en effet, pas dénué de charme. L’on y retrouve quelques spécificités propres à la marque comme le look du combiné d’instrumentation et son éclairage rouge.

Maniable et nerveuse Seul inconvénient, exclusivement disponible en trois portes, la MiTo oblige aux éventuels occupants arrière à quelques acrobaties pour s’y installer. Mais pas de quoi pour autant entamer l’enthousiasme des éventuels passagers. Les passagers avant et arrière bénéficient de suffisamment d’espace à bord. Par ailleurs, après avoir procédé à l’ouverture du hayon, le coffre présente un volume de chargement de 270 cm3. Ce qui est plutôt satisfaisant pour la catégorie. Mais ce dernier présente un seuil de chargement relativement haut et donc pas très pratique pour les gros volumes. La banquette arrière est fractionnable en mode 2/3, 1/3.

Au volant, la vivacité du nouveau moteur est au diapason avec une sonorité rageuse qui participe à l’ambiance sportive. Maniable et nerveuse, la MiTo s’élance aisément à l’assaut du bitume. Si la montée en régime est assez linéaire quand le mode N (normal) du système DNA est enclenché, il n’en est rien en mode D (dynamique). Une fois dépassé, le régime de couple maximal, le bicylindre montre une certaine rage à grimper à l’assaut de la zone rouge et arrive vite à 5 500 tr/min, moment où il s’effondre complètement.

Ce tempérament bien trempé, allié au vrombissement loin d’être déplaisant, incite donc à jouer avec la boîte de vitesses à 6 rapports. La tenue de route demeure, quant à elle, excellente, même sur les routes escarpées du sud de l’île.

Au final, malgré sa petite taille, la MiTo, par son caractère, ambitionne de jouer dans la cour des grands. Et c’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Source : Automoto, supplément de Business Magazine(juin-juillet 2013)