Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, soutient qu’une fois pour toutes, le Président de la République doit préciser sa position après le vote du comité central du MMM avalisant le principe d’une alliance MSM-MMM, similaire à celle de l''an 2000.

La scène politique s’anime et de quelle manière. Le samedi 3 mars, le comité central du Mouvement militant mauricien (MMM) a  avalisé le principe d’une reconduction de l’alliance MMM-MSM de l’an 2000 avec Sir Anerood Jugnauth comme Premier ministre. Deux jours après, soit ce lundi 5 mars, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, place le président de la République au pied du mur.

Le chef du gouvernement demande à SirAnerood Jugnauth de se dissocier publiquement  de la décision de l’instance dirigeante du  MMM, s''il n’a pas été partie prenante des tractations menant à cette décision. « S’il a été mêlé aux discussions qui ont abouti à la décision du comité central du MMM, le président de la République devrait démissionner de ses fonctions », a déclaré le Premier ministre. 

 « Dans notre système démocratique, nous avons un gouvernement et une opposition. Le Chef du gouvernement, c’est le Premier ministre. Il est totalement inacceptable que le président de la République puisse être le candidat de l’opposition au poste de Premier ministre», a ajouté Navin Ramgoolam.

Le chef du gouvernement s’appuie sur des principes d’éthique, de moralité politique et du respect des institutions pour demander au président de la République de sortir de son silence et d’apporter des précisions sur les implications du vote du comité central du MMM sur la question.

Du côté du MMM, on se garde de commenter la déclaration du Premier  ministre. «  C’est sir Anerood Jugnauth qui a été interpellé, attendons sa réponse », déclare un dirigeant du MMM.