La mairie de Port-Louis a voulu ramener les maraîchers du Marché central de Port-Louis à l’ordre,  le jeudi 15 mars vers 21 heures en effectuant une saisie des structures qui obstruent à l’allée principale du marché. Toutefois, les officiers de la mairie ont été contraints à faire marche arrière après que les maraichers eurent décidé de faire bloc face aux autorités.

Les officiers de la mairie ont voulu dégager l’allée principale du marché de Port-Louis des divers objets — tables, paniers, ustensiles -appartenant aux maraîchers, qui nuisent à la circulation du public. C’est vers 20 heures que les employés de la mairie ont commencé à embarquer ces objets dans un camion. En l’absence des employés.

Cependant, les maraîchers ont eu la puce à la puce à l’oreille. Ils se sont précipités à l’entrée du marché. Il était alors 21 heures. Le camion de la municipalité s’apprêtait alors à quitter les lieux pour la deuxième fois, ils avaient auparavant déjà effectué une première saisie. Toutefois, les maraîchers ont décidé de prendre les choses en main et ainsi empêcher le camion de quitter le marché avec leurs biens, qu’ils considèrent comme étant essentiels dans leur travail.

Ils étaient plus d’une vingtaine de maraîchers à composer une chaîne humaine pour bloquer la route à ce camion. « La mairie de Port-Louis commet un acte de pure barbarie ils sont en train de nous priver de nos outils de travail », fulminent-ils. Ils reprochent en effet à la mairie de Port-Louis d’avoir agi sans les avoir prévenus. « Cela relève de la lâcheté », considère Krishna Govinden un des maraîchers.

La police a, par la suite, été dépêchée sur les lieux afin d’éviter tout dérapage. Cependant, les officiers de la mairie avaient compris que les maraîchers ne comptaient pas bouger d’un pouce. Des éléments de la Special Support Unit (SSU) sont alors venus en renfort, armés de leurs fusils.

Ce n’est qu’après l’intervention d’un haut gradé de la SSU que les choses se sont calmées. Ce dernier a, en effet, négocié avec les officiers de la municipalité. Quelques minutes plus tard, l’inspecteur de la mairie avait ordonné de rendre leurs biens aux maraîchers. Ce que ces derniers considèrent comme une victoire.

Sollicité pour une réaction, le maire de Port-Louis, Mahmad Khodabaccus, estime que les maraîchers doivent apprendre à opérer dans la discipline, et qu’ils doivent se soumettre aux règlements. Il explique qu’il rencontrera prochainement les maraîchers pour tenter de les ramener à la raison.