Une Italie pleine de certitudes fait des essais (Sirigu, Verratti, El Shaarawy) contre une France qui cherche à garder l’élan du match nul arraché en Espagne, mercredi (19h50 GMT) à Parme pour un match amical entre vieux rivaux.

Cesare Prandelli a déjà bien avancé sur la voie où s’engage Didier Deschamps, celle de la Renaissance d’une grande équipe de football. Le sélectionneur italien, finaliste inattendu de l’Euro-2012, battu sèchement par l’Espagne (4-0), tient son onze de base et peut le retoucher dans un match de prestige contre les "cousins" français.

Il abandonne son milieu en losange pour offrir une titularisation à trois jeunes prometteurs, en perspective du Mondial-2014. Prandelli, qui a comme souvent annoncé son équipe, aligne deux joueurs du Paris Saint-Germain, le gardien Salvatore Sirigu (25 ans, 3 sélections) et le milieu relayeur Marco Verratti (19 ans, 1 sélection).

En attaque, il donne une troisième cape au prodige Stephan El Shaarawy, 19 ans également, co-meilleur buteur de Serie A (8 buts) et qui porte déjà les derniers espoirs de l’AC Milan en plein déclin.

Sirigu, brillant avec le PSG, est en course pour la place de N.2 au Brésil derrière l’inamovible Gianluigi Buffon, qui pourrait entrer en jeu pour saluer le public de Parme, où il a débuté.

Verratti va jouer dans un rôle de vice-Pirlo - qui commence sur le banc - pour montrer s’il a les épaules. "On connaît déjà ses qualités techniques, a dit Prandelli, il ne doit absolument pas se mettre trop de pression, il doit seulement faire son travail".

Les finales de l’Euro-2000 et du Mondial-2006

Enfin le "Petit Pharaon" (son père est d’origine égyptienne) doit montrer plus après une heure en amical contre l’Angleterre et une demi-heure en Arménie.

La France, elle, cherche à bâtir sur son excellent 1-1 arraché dans les dernières secondes chez les champions de tout, qui lui permet de croire à la qualification au Mondial brésilien.

Le match est embelli par le souvenir des dernières confrontations entre la France et l’Italie, la finale de l’Euro-2000, gagnée par les Bleus, ou celle du Mondial-2006, qui a souri aux Azzurri, ainsi que les autres face-à-face marquants de l’ère Domenech (qualifications de l’Euro-2008, 1er tour de l’Euro-2008).

Pour Didier Deschamps, nourri au lait de la Serie A (joueur de la Juventus Turin de 1994 à 1999, entraîneur en 2006-07) et à jamais imprégné de la culture tactique italienne, cette rencontre aura aussi une certaine saveur.

Le sélectionneur aimerait croire que ce nul au stade Vicente-Calderon a véritablement lancé son mandat et ouvert une nouvelle page de l’histoire de l’équipe de France, retombée à une piteuse 18e place au classement Fifa.

"DD", privé de Karim Benzema, blessé, a ainsi quasiment reconduit les mêmes joueurs qu’en octobre, n’entrouvrant la porte des Bleus qu’à trois revenants, Yoann Gourcuff, Dimitri Payet et Benoît Trémoulinas.

Stany MAURICE