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Amnesty et le HCR demandent la libération des six Irakiens arrêtés avec des faux passeports
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Amnesty et le HCR demandent la libération des six Irakiens arrêtés avec des faux passeports
Le 24 novembre 2008, six Irakiens furent interceptés pour possession de faux passeports. Depuis, ils sont en prison. Ils réclament le statut de réfugié politique. La Cour tranchera le 17 février prochain.
Contacté par leur avocat, Amnesty International section mauricienne (AIMS) estime que le dossier de ces Irakiens est solide et qu’ils méritent d’être libérés jusqu’à ce qu’une terre d’accueil leur soit trouvée. Or, cette partie du dossier est prise en charge par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Convoqués devant la Cour de Mahébourg cette semaine, les Irakien sont maintenus en détention préventive jusqu’à ce que le magistrat tranche sur la demande formulée par leur avocat. Celui-ci a demandé la leur remise en liberté sur une base humanitaire.
Ils sont cinq hommes, dont deux adolescents, et une femme qui devaient prendre la fuite de l’Irak. Ils affirment qu’ils y étaient persécutés pour leurs convictions religieuses, étant des chrétiens. Ils fuient donc l’Irak, passent par la Syrie et la France avant d’arriver à Maurice. Leur destination finale était supposée être l’Australie. Mais ils n’auront pas le temps d’y arriver. Ils sont arrêtés à Maurice.
Depuis, c’est une bataille que mène AIMS pour obtenir leur remise en liberté. AIMS aura ainsi pris contact avec l’United Nations Development Programme. Celui-ci n’estime pas pouvoir intervenir dans ce cas et réfère AIMS au HCR. Ce dernier est habilité à statuer si des individus sont habilités à recevoir le statut de réfugiés ou non.
Après le séjour d’une représentante du HCR à Maurice, une correspondance est envoyée par cette instance au Bureau du Premier ministre où il est clairement fait mention du fait que les six Irakiens ont besoin de la protection internationale. Entre-temps, sur une base humanitaire, le HCR œuvre pour la remise en liberté des Irakiens. Le HCR approche également le Haut Commissariat australien à Pretoria pour que celui-ci considère l’éventualité d’offrir l’asile politique aux Irakiens (voir lien à la fin du texte).
AIMS n’est pas en reste, des correspondances sont adressées aux autorités mauriciennes pour intercéder en faveur des six Irakiens. Dont une lettre au magistrat de la Cour de Mahébourg, une lettre au Secrétaire des Affaires intérieures et une lettre au Premier ministre (voir liens à la fin du texte). Afin d’obtenir la remise en liberté des Irakiens, AIMS s’attèle également à leur trouver une résidence temporaire. Ainsi sont approchés le père Maurice Labour et le révérend Ian Ernest. Le Foyer de Petite Rivière est proposé pour les accueillir. Le révérend Ian Ernest confirmera, dans une lettre adressée à la magistrature de Mahébourg, que des dispositions sont prises pour héberger les Irakiens au Foyer de Petite Rivière (voir lien à la fin du texte).
«J’estime, en tant que directeur d’AIMS, que ces Irakiens n’auraient pas dû être dans une prison. Même s’ils sont plus ou moins en bonne santé, les conditions hygiéniques de leur détention restent à déplorer. Je lance un appel au Premier ministre pour que leur cas soit suivi de très près. HCR travaille à leur trouver une terre d’accueil. Nous, à Maurice, avons rempli toutes les conditions objectives pour leur remise en liberté. Aux autorités maintenant d’agir», explique, à cet effet, Lindley Couronne.
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