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Analyse - Bayern: Heynckes prépare un lourd héritage à Guardiola
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Analyse - Bayern: Heynckes prépare un lourd héritage à Guardiola
Après la démolition du Barça, qui rapproche le Bayern Munich d'un triplé historique, son entraîneur, Jupp Heynckes, prépare un lourd héritage à son successeur espagnol, Pep Guardiola.
"L'équipe joue un football superbe, il y a une très bonne cohésion, une ambiance fabuleuse. On a un tel groupe qu'on peut célébrer trois noces en même temps", a commenté Heynckes, tout sourire après le triomphe (3-0) au Nou Camp, billet d'entrée à la Ligue des champions.
L'homme à la coiffe grisonnante semblait d'autant plus heureux que son équipe avait infligé une deuxième humiliation au Barça (4-0 à l'aller), qui plus est sur une pelouse où son futur successeur a écrit des pages glorieuses de l'histoire du football, aux commandes du géant catalan.
Après une première saison conclue avec trois places de dauphin, Heynckes, qui fêtera ses 68 ans mercredi, est sur la voie d'un triplé historique en Allemagne, avec le titre national en poche depuis le 6 avril et les places de finaliste en C1, le 25 mai contre Dortmund à Londres, et en Coupe d'Allemagne, le 1er juin contre Stuttgart à Berlin.
Il est en passe de répondre à la domination européenne attendue par ses dirigeants, mais qui semblaient miser plutôt sur la saison prochaine en investissant dès la mi-janvier sur "Pep", le coach aux 14 trophées lors de ses années catalanes.
Mais le Bayern version 2012-13, enrichi l'été dernier par les arrivées de Dante, Shaqiri, Mandzukic et Martinez, est déjà un véritable bulldozer comme on les aime en Bavière, laminant tout sur son passage, même avec une équipe B voire C!
Une seule défaite au pays
Au pays, le Rekordmeister fait le ménage -Dortmund à 20 points en championnat- et enfile comme des perles les nouveaux records. Il n'a concédé qu'une seule défaite en championnat et Coupe d'Allemagne cumulés, le gardien Neuer ne concédant que 15 buts dans les deux compétitions.
Sur la scène européenne, les faux pas au Bate Borisov (phase de poule) puis face à Arsenal (8es) ont vite été effacés par les prestations époustouflantes contre la Juve en quarts et désormais contre le Barça, un géant réduit à une taille tout à fait normale.
L'attaque est flamboyante, avec un Thomas Muller au sommet de son art (12 buts en championnat et 8 en C1) et un Robben qui retrouve ses jambes et sa précision des plus beaux jours, sous pression probablement de l'arrivée cet été du jeune Götze.
Mais c'est surtout l'acharnement collectif en défense qui écoeure l'adversaire. Tous les joueurs sont solidaires, à l'image d'un Franck Ribéry plus en vue pour sa contribution défensive lors de la première destruction de Barcelone à Munich.
Tous ont la fièvre du succès, et particulièrement ceux qui ont souffert de la désillusion d'une finale de C1 perdue à domicile contre Chelsea l'an dernier. Et tous ont déjà répété qu'ils aimeraient récompenser leur coach avant son départ...
Dès le mois de mars, le légendaire Franz Beckenbauer, l'avait dit: la mission du prochain entraîneur s'annonce "difficile" en raison des exploits actuels sous la houlette de Heynckes.
"C'est sûr, il y a toujours quelque chose à améliorer, par exemple dans la disposition sur le terrain, avait souligné le "Kaiser". Mais il est difficile d'en rajouter encore une louche. Et si Guardiola est champion avec seulement 15 points d'avance, tout le monde sera certainement déçu".
Qu'en sera-t-il si le géant bavarois parvient à brandir la Coupe aux grandes oreilles, puis, au pays, le Pokal?
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