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Angleterre: Le Mauricien Adam Khatib condamné à la prison à vie
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Angleterre: Le Mauricien Adam Khatib condamné à la prison à vie

Adam Khatib (à gauche sur la photo), d’origine mauricienne, a été reconnu coupable d’avoir participé au complot d''''attentats suicide contre des avions transatlantiques. Un complot déjoué  en 2006. Il a été condamné à une peine d’emprisonnement à vie avec un minimum de 18 ans.
Adam Khatib a été reconnu coupable le 9 décembre par une majorité de onze jurés à  la suite d''un procès qui aura duré deux mois à Woolwich Crown Court. Le cerveau du complot, Abdullah Ahmed Ali, a écopé d’une peine  d’emprisonnement à vie avec un minimum de 40 ans. La majorité du jury l’a déclaré coupable de complot et de planification d''attentats suicide contre des avions transatlantiques. Trois autres hommes, Assad Sarwar, Tanvir Hussain et Umar Islam, ont également été condamnés à la prison à vie.
Lors du procès, le Procureur a dressé le profil du jeune Khatib. Il est décrit comme un « partenaire loyal et un serviteur dévoué »d’Abdullah Ahmed Ali. Ce dernier l’a même emmené au Pakistan, où ils auraient reçu des instructions de militants d’Al-Qaïda. Le Procureur Peter Wright, a déclaré: «Khatib peut ne pas avoir été informé de l''objectif ultime, à savoir les avions de passagers..., tout ce qu''on exigeait de lui était c’est qu’il joue son rôle dans la réalisation du complot.»
Réseau de djihadistes
Selon les enquêteurs qui ont travaillé sur cette affaire, Khatib a commencé à dérailler dès l’adolescence. Il était déjà fasciné par l’islam radical. Il avait même signé un devoir de classe avec le pseudonyme d’Adam Osama Bin Laden. Khatib était depuis devenu un sujet de préoccupation pour les enseignants qui s''inquiétaient de son point de vue de plus en plus extrême, y compris ses débordements antisémites en classe.
C’est après avoir quitté l''école qu’il se lia d''amitié avec Abdullah Ahmed Ali, qui est de six ans son aîné. En 2005, Ali emmène Khatib au Pakistan, et le présente à un réseau de djihadistes. Pour sa défense, il devait déclarer à la cour qu’il voulait simplement «voir le monde.» Mais cette version n’a guère convaincu le jury. Assad Sarwar, qui purge actuellement une peine à perpétuité pour son implication dans le complot terroriste, a avoué qu’il avait appris à fabriquer des bombes au Pakistan.
Peu après, Ali et Khatib sont retournés au Royaume-Uni le groupe  est devenu opérationnel. Khatib effectuait des recherches sur Internet sur les propriétés d’hexamine peroxyde, l''un des ingrédients qu’Ali avait prévu d''utiliser pour ses explosifs improvisés, dissimulés  dans des bouteilles de boissons gazeuses. Dans des notes dactylographiées Khatib a averti ses collègues de certains risques: «vous devez être extrêmement prudent   la poudre est extrêmement volatile et tout contact peut provoquer une explosion.» 
Les testaments vidéo
Mais à leur insu, les membres de la cellule terroriste ont été surveillés. La police secrète et l''équipe de surveillance du MI5 ont installé un dispositif d''enregistrement et une caméra cachée dans un appartement qu’Ali avait transformé en usine à bombe. Khatib - qui a nié son implication dans le complot - était l''un des rares hommes autorisés à pénétrer dans l’usine. Les policiers ont également découvert des testaments vidéo des membres de la cellule au domicile de Khatib.
Durant les trois ans depuis son arrestation, Khatib a maintenu qu''il ne savait pas ce qu’Ali complotait. Mais le jury n’a pas cru en sa version et est tombé d''accord avec l''accusation: «que Khatib est quelqu’un extrêmement dangereux.
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