Publicité
Anil Bachoo: «Le directeur de l’Audit examinera les comptes de la RDC»
Par
Partager cet article
Anil Bachoo: «Le directeur de l’Audit examinera les comptes de la RDC»
Les débats sur le Mauritius Land Transport Authority Bill (MLTA) se sont poursuivis hier à l’Assemblée nationale.
Au cours de son summing-up, le ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, a tenu à «dissiper les inquiétudes du leader de l’opposition» au sujet de ce projet de loi.
Paul Bérenger avait exprimé ses réserves sur la MLTA lors de la deuxième lecture du projet de loi, mardi dernier à l’Assemblée nationale. Des inquiétudes alimentées par le fait que le MLTA fait provision pour que la Road Development Authority opère comme une compagnie privée. Et, c’est pour cette raison que le ministre Bachoo a voulu «dissiper» certains points.
«Il semble qu’il y ait de graves malentendus concernant le rôle de la MLTA. La Road Development Company (RDC) sera créée en vertu de la Company Act. Le gouvernement va s''''assurer que, dans la conduite de ses différents exercices, elle respectera les dispositions de la loi sur le marché. J''irai même plus loin en affirmant que Directeur de l''Audit examinera le compte de la société», précise Anil Bachoo. Une déclaration qui a fait tiquer plus d’uns dans les rangs de l’opposition. Car, les pouvoirs du Directeur de l’Audit, selon la Constitution, se limitent aux compagnies publiques et aux fonctionnaires.
Par ailleurs, le ministre des Infrastructures publiques s’est aussi exprimé sur les réalisations de son ministère au cours des quatre dernières années. Il s’indigne que Paul Bérenger ait donné l’impression, lors de son intervention, que rien n’avait été fait ces dernières années. «Je tiens à informer la Chambre que Rs 3 milliards ont été dépensées pour la construction et l’amélioration des routes par la Road Development Authority (RDA) et la National Development Unit (NDU). Toutefois, certains projets ont été ralentis par l’acquisition de certaines terres, dont les affaires étaient toujours en attente de jugement. Nous avons plusieurs cas du genre. Et nous devons également suivre toutes les procédures d’appel d’offres», explique-t-il.
Il a cité plus d’une vingtaine de projets, dont certains seront bientôt terminés, pour appuyer ses propos. Anil Bachoo a également donné des explications sur le système de péage qui sera imposé sur des routes alternatives. Les modalités sont actuellement étudiées par un consultant. Concernant le choix d’un mode de transport alternatif, point soulevé par les députés Sunil Dowarkasing et Joe Lesjongard lors des débats sur le projet de loi, Anil Bachoo déclare que le gouvernement a opté pour le Bus Rapid Transit (BRT). Un projet qui serait, selon une étude d’IBERINSA datant de 1997, «cost effective» pour la liaison Port-Louis/Curepipe. «Ce système a été implémenté dans des villes telles que Sao Polo, Bogota, Ottawa, Cleveland… C’est une alternative au métro léger», déclare le ministre Bachoo.
 
Avant la conclusion des débats par le ministre, c’est le député Ajay Gunness qui s’était exprimé sur le projet de loi et sur les futurs projets de la RDC. Pour lui, le métro léger demeure toujours la meilleure solution, car plusieurs rapports ont fait état de sa compatibilité avec le ring road. «Le gouvernement a peut-être négligé ce projet par pur fanatisme politique», s’indigne-t-il. Et d’ajouter qu’il exprime aussi des réserves sur la nomination du chairman de la RDC: «Je pense que le candidat devra être choisi par le Premier ministre en consultation avec le leader de l’opposition.»
Anil Bachoo a réagi à ces propos. «Le candidat sera choisi avec grand soin», a-t-il répondu dans son summing-up.
 
Publicité
Les plus récents