Anne Roumanoff : Lady in red du rire

7 août 2013

7 août 2013, 12:18

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La Rédaction

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Anne Roumanoff : Lady in red du rire

C’est vêtue de son rouge fétiche que l’humoriste française sera au J&J Auditorium, le vendredi 16 août à 20 heures. Elle est la marraine de la quatrième édition du Festival du rire de Karavann Events.

Sur sa carte de visite : humoriste. Sur son CV : sciences politiques. Rien d’incompatible chez Anne Roumanoff. Marraine de la quatrième édition du Festival du rire organisé par Miselaine Duval et Karavann Events, l’humoriste sera sur scène le vendredi 16 août à 20 heures au J&J Auditorium de Phoenix.

Voilà une humoriste qui ne nous laisse jamais oublier comment elle s’appelle. L’un de ses précédents spectacles s’intitulait Follement Roumanoff. À la télévision, elle a fait l’animatrice sous le titre Roumanoff et les garçons. Sur Europe 1, son émission radio – qu’elle reprend à la fin du mois – s’appelle Samedi Roumanoff. Et le spectacle qu’elle vient nous présenter a été baptisé Anne (Rouge)manoff.

«C’est pas moi», se défend l’humoriste. «C’est les producteurs qui trouvaient bien qu’il y ait mon nom», justifie-t-elle. «À chaque fois, je me prends la tête. C’est toujours compliqué de trouver des titres aux spectacles. Je suis assez nulle pour ça. C’est pas moi qui les trouve.»

Son nom, donc sa vie, sur scène ? «La scène, c’est pas une thérapie. J’essaie de trouver dans ma vie ce qui peut être intéressant pour les autres», nuance Anne Roumanoff.

Anne (Rouge)manoff est un spectacle bien rodé. L’humoriste l’a joué six mois à Paris et six mois en tournée. C’est néanmoins la première fois qu’elle monte sur scène à Maurice, bien qu’elle ait déjà séjourné dans l’île à quatre reprises.

L’adaptation de son spectacle en fonction du pays où elle va, Anne Roumanoff s’en méfie. «C’est un peu délicat de parler de choses que je connais pas.» Si elle se hasardera à «une ou deux allusions avec l’aide de Miselaine, je vais m’en tenir à mon spectacle qui fonctionne».

S’inspirant de la vie quotidienne, elle y parle de la famille et notamment des adolescents qui n’étudient pas. «Je fais une émission télé où je fais monter des spectateurs sur scène. J’ai une bouchère qui a peur de la crise financière, par exemple», partage l’humoriste.

Anne Roumanoff a fait son entrée au musée Grévin en 2011. Elle est 25ème dans le dernier classement des personnalités préférées des Français, «après Patrick Bruel qui est 24ème». Un cap décisif après 25 ans de carrière ? Anne Roumanoff traduit avec son sourire communicatif, «vous dites que je suis vieille». Avant de rappeler que «déjà en 2010, il y avait un sondage qui disait que j’étais l’humoriste préférée des Français».

Un sondage qui à l’époque l’avait «surprise». Même si elle est dans l’humour depuis un quart de siècle, «j’ai l’impression que cela ne fait que huit, dix ans». Les honneurs oui, mais la lucidité en plus. Le danger de la situation, reconnaît Anne Roumanoff, c’est de «devenir une institution», d’être figée. Car elle «doute énormément».

N’allez surtout pas lui parler d’«humour féminin». Ou pire, lui demander s’il n’y a pas trop de femmes dans l’humour. Elle ne le supporterait pas. «Le public ne fait pas la différence entre homme et femme.»

Un monde de l’humour qui, malgré les grands éclats de rire et sourires ironiques qu’il suscite, n’est pas drôle tous les jours. «On vous attaque. » Notamment sur le physique. D’où son armure, la petite robe rouge ?

* Les places pour le spectacle Anne Rougmanoff sont disponibles entre Rs 400 et Rs 2 500 dans le Rezo Ôtayô